Disponibilité sur le réseau des librairies Fontaine
«Fausse piste»
23,50
Librairie
Disponibilité
Fontaine Auteuil
Fontaine Haussmann
Fontaine Luberon
Fontaine Passy
Fontaine Sèvres
Fontaine Victor Hugo
Fontaine Villiers
Présentation
Dans la petite ville de Meriwether, dans le Montana, le privé Milo Milodragovitch est sur le point de se retrouver au chômage technique. Les divorces se font maintenant à l’amiable. Plus besoin de retrouver l’époux volage ou la femme adultère en position compromettante. Ne lui reste qu’à s’adonner à son activité favorite, boire. S’imbiber méthodiquement, copieusement, pour éloigner le souvenir cuisant de ses propres mariages ratés, de la décadence de sa famille, de son héritage qui restera bloqué sur son compte jusqu’à ses cinquante-trois ans – ainsi en a décidé sa mère. C’est alors que la jeune et très belle Helen Duffy pousse sa porte : son petit frère, un jeune homme bien sous tous rapports, n’a plus donné signe de vie depuis plusieurs semaines. Milo s’engage alors sur une piste très glissante.
Dès son premier polar, James Crumley s’impose en grand maître du noir. Avec lyrisme, humanisme et humour, il dépoussière le mythe du privé et réinvente le genre.
À PROPOS DU LIVRE
Illustré par Chabouté, c'est le premier titre d’une série de rééditions exceptionnelles de Crumley avec une nouvelle traduction de Jacques Mailhos et préfacé par Caryl Férey.
Disons-le tout de suite, "Fausse piste" est un roman noir le plus classique possible. Pas du néo-noir tortueux : du bon vieux noir à détective privé en imperméable et au whisky au litre. Tout est à sa place et on s’attend presque à entendre du jazz retentir automatiquement dans notre cervelle quand on suit les pérégrinations internes de Milo en croisade pour sa propre conception de la justice. L’ambiance est parfaite pour tous les amoureux de Chandler, désireux de retrouver une galerie de personnages hauts en couleur, leur lot de bars miteux et de chambres de motel à l’heure. Ça sent la clope, le sexe, le whisky. Bien peu d’auteurs peuvent se vanter de savoir recréer une telle ambiance sans tomber dans le kitsch putassier. Il n’y a que les plus grands, en fin de compte.
Mais ce qui est particulier avec ce roman, c’est qu’on ne sait jamais si James Crumley est dans l’hommage véritablement sincère ou la parodie bienveillante. Parfois on l’oublie, puis ça saute aux yeux à nouveau. Le fait qu’absolument tous les personnages qu’il croise sont alcooliques au dernier degré, par exemple. Sans parler de Milo, ce branque fini qui excelle dans l’art de brasser de l’air. Et pourtant, ce n’est pas souvent si hilarant ou absurde, c’est plutôt comme si Chandler avait pété un boulon pendant l’écriture d’un de ses romans et avait décidé de se moquer de son propre personnage. C’est plausible, voilà le mot. Plausible et palpitant.