Yi, jeune fille mandchoue de bonne famille, est convoquée pour « le concours des concubines » dans la Cité Interdite. Le jeune empereur doit choisir une trentaine de femmes. Yi SAIT qu'elle est appelée au pouvoir suprême. Pour une femme le seul moyen d'y accéder est en devenant mère d'empereur, l'unique être au monde à qui le fils du Ciel doit obéissance et vénération. Elle est sûre qu'elle le séduira par son charme, son intelligence, sa beauté. Las, Yi ne sait pas que l'empereur abhorre les femmes. C'est l'impératrice-mère, revêche et méprisante, qui choisit les concubines, assistée des deux eunuques en chef. Yi est retenue mais le chemin jusqu'au lit du fils du Ciel sera long et semé d'embûches. Elle y arrivera - bien sûr!- et elle est entrée dans l'histoire sous le nom Tseu-hi (Cixi) Un roman historique « hénaurme » : un fantasme délirant sur la Chine et en son coeur la  « Cité Interdite » . La prose est aussi baroque et riche ( si le lecteur est de mauvaise humeur, il dira « aussi boursouflée et surchargée ») que l'art de cette fin d'Empire. C'est cru, violent, entraînant et souvent d'un comique très noir. Les Français et les Britanniques sont cinglés avec autant de verve que les Célestes. Bodard s'inspire de la légende noire de Tseu-hi / Cixi et y contribue avec ce livre, en tordant, parfois, le cou à l'histoire, quoique...Disons que c'est son interprétation personnelle des choses! Pour une vision historique et calme de Cixi / Tseu-hi voir « L'impératrice Cixi» de Jung Chang.