Il y a « L'île au trésor » et l'île au trésor (peut-être). David est l'héritier récalcitrant d'une vénérable maison d'édition en faillite. Lors de l'inventaire on trouve une carte qui serait l'original de celle qui figure au début du célèbre roman – ou pas. L'expertise est ambiguë. L'expert aussi. Si cette carte est authentique sa vente suffira largement à éponger les dettes mais...Las de toutes ces responsabilités, David part se reposer dans une petite île des Hébrides.
Là, bar-hôtel dont le patron est truculent et les clients hauts en couleur , où l'on écluse bière et whisky jusqu'à pas d'heure et où, passé un certain niveau d'alcool, les chants gaéliques fusent et les musiciens sortent violons et cornemuses (!), et cela tous les soirs. Clichés à gogo ou écran de fumée (les brumes celtiques, quoi) ? Les îliens n'ont pas survécu aux coups de l'histoire, assénés autant par les Écossais non-îliens que par les affreux Anglais, en étant doux et naïfs.
Et que font tous ces individus dans les alentours: pilote français, milliardaire de l'informatique, universitaire d'Oxford, notaire d'Édinbourg et ... l'homme en kilt?
Hommage à Stevenson, ce roman est malicieux et divertissant. L'évocation de ces îles – la mer autour, le ciel au-dessus – est très belle.