Dans un réseau de 7 librairies indépendantes, choisissez en un clic votre librairie Fontaine :



PARTAGER
Date de publication
Éditeur
Perrin
Collection
CODE SERIEL ADP
Nombre de pages
348
EAN13
9782262029265
ISBN
978-2-262-02926-5
LA CASTIGLIONE VIES ET MÉTAMORPHOSES, VIES ET MÉTAMORPHOSES
De NICOLE G. ALBERT
Perrin
24,00
Présentation
Personnalité hors du commun, Virginia Oldoïni, comtesse de Castiglione, vécut plusieurs existences avant de disparaître à l'orée du XXe siècle :conspiratrice, diplomate en jupons, esthète, courtisane émancipée, épistolière, pionnière de la photographie, transformiste à sa façon, elle se joua des identités et des apparences sous couvert de les cultiver... L'excentrique comtesse, dont les autoportraits ont aujourd'hui leur place dans les grands musées, fut avant l'heure un mythe moderne.
Née en 1837 dans une famille de l'aristocratie piémontaise, la comtesse de Castiglione aurait pu connaître le destin sulfureux des courtisanes du Second Empire qui, une fois leur splendeur passée et leur pouvoir caduc, retombèrent dans l'anonymat. Or Virginia de Castiglione était d'une autre trempe. Dotée d'une éducation soignée dans un milieu politisé, la jeune cousine de Cavour, remarquée tant pour sa beauté que pour son habileté,avait été choisie pour séduire l'empereur des Français et le rallier à la cause de l'unité italienne. Au-delà de toute espérance, l'émissaire florentine sut convaincre Napoléon III qui ne résista pas aux charmes de " la plus belle femme de son siècle ". Dès lors, sa popularité de ce côté-ci des Alpes était assurée. Elle y contribua activement : par l'extravagance de ses costumes de bal et de ses déguisements qui scandalisaient non sans éblouir, la comtesse devint une égérie à la fois adulée et haïe de ses contemporains. Déclinant son image dans d'innombrables mises en scène, elle se lança dans une oeuvre photographique avec la complicité de Pierre-Louis Pierson et fit réaliser d'elle mêmeplus de 450 portraits afin de célébrer sa gloire puis sa déchéance. La fin de la comtesse sera celle d'une artiste narcissique, incomprise et perdue dans sa folie.
Docteur ès lettres en littérature comparée, spécialiste du XIXe siècle, Nicole G.Albert a publié Saphisme et Décadence dans Paris fin-de-siècle et dirigé l'ouvrage Renée Vivien à rebours. Etudes pour un centenaire (Orizons, 2009).
Presse:
" A sa façon, avec une écriture précise et élégante, Nicole Albert redonne le mouvement de la vie moderne à ses photos figées."
Livres Hebdo, 12 mai 11
" Ecrit dans une langue élégante qui convient parfaitement à son objet, l'intelligente biographie de Nicole G. Albert interroge davantage l'entreprise photographique obsessionnelle de la comtesse que son destin, aussi romanesque soit-il. Car toute sa vie n aura été qu' image. Une illusion tragique" Elisabeth Philippe, Les Inrockuptibles, 29 Juin - 05 Juillet 11
" Une biographie toute en finesse, révélant l'artiste d'avant-garde derrière la comtesse." nathalie Crom, Télérama, 18 - 24 juin 11
Le mot du libraire
17 septembre 2012

La Castiglione. Vies et métamorphoses

Tout le monde était d'accord : elle était d'une beauté stupéfiante : Même la princesse - »Je ne suis pas jolie, je suis pire » -de Metternich le disait. Son photographe Pierson regrettait qu'aucune photo ne lui rende justice. On la surnommait « La belle et la bête » mais elle était intelligente. Par nature, par éducation elle n'avait aucune grâce sociale. On trouvait qu'elle manquait de charme, de conversation. En fait, elle ne faisait aucun effort pour être agréable avec ceux qui ne l'intéressaient pas (la majorité), et quand elle s'ennuyait (souvent) elle ne le cachait pas. Tant qu'elle était maîtresse de l'empereurpendant un an et elle n'avait que 20 anselle pouvait se le permettre, mais même la beauté parfaite devint lassante. Jeune encore elle commença à mener une vie très retirée. Elle-même était « infatuée de sa beauté ». Elle se lança dans les séries de photos afin de la fixer dans des centaines de permutations. C'était elle qui décidait de tout : les poses, les costumes, les coiffures, les décors et accessoires, les « mises en scène », Pierson n'étant que le practicien. (Elle s'intéressait peu à l'éclairage maisl'exception- il faut voir le sublime « Bal d'opéra », reproduit dans ce livre.) Elle remplit son intérieur de ces photos. A l'Exposition Universelle de 1867 elle demanda une carte d'exposante qui lui fut refusée car elle n'était pas elle-même photographe. Avec les ans elle devint toujours plus asociale et excentrique. La beauté se fana. Vers la soixantaine elle retourna chez Pierson et ces photos de ses dernières années aussi sont troublantes. Une biographie solidement documentée de cette femme étrange et malheureuse dont les images fascinent encore.
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Infos disponibilités
  • 47 725 références en stock, expédiées aujourd'hui ou demain
  • Pas en stock, mais expédié sous 4 à 7 jours ouvrés
  • Épuisé, non publié ou non commercialisé
  • À paraître