Une véritable déclaration d'amour au cinéma !
Calista, compositrice de musiques de films, d’origine grecque à l’approche de la soixantaine, se plonge dans la nostalgie de sa jeunesse, alors que ses deux filles s’apprêtent à quitter le nid familial. Il lui semble être parvenue à un âge où ses deux talents (être une mère et composer de la musique) ne sont plus exploités. Elle convoque ses souvenirs, notamment en 1976, au cours d’un séjour aux Etats-Unis, où une rencontre improbable, avec le cinéaste Billy Wilder, va provoquer son destin. En effet, 2 ans après, la production du film « Fedora » l’appelle pour rejoindre l’équipe de tournage sur l’île de Corfou, pour servir d’interprète. Calista deviendra très vite indispensable. Jonathan Coe, en véritable conteur, nous lie au récit dès les premières pages, par touches successives, alternant les époques et les lieux, progressant entre légèreté et gravité de ton. Son humour rencontrant celui de Billy Wilder livre des scènes burlesques et truculentes. Dénonçant la machine hollywoodienne qui lâche l’un de ses plus prolixes et talentueux réalisateurs, Jonathan Coe fait une véritable déclaration d’amour à l’Europe et au cinéma. Il aborde aussi les thèmes des affres de la création, des vicissitudes de la vie, de la vieillesse et son lot de regrets, de la jeunesse et son lot d’illusions.