Un nouveau roman de Jessie Burton est toujours une excellente nouvelle, d’autant plus lorsqu’il s’agit de la suite du très remarqué Miniaturiste, paru en France en 2015.
En 1705, dix-huit ans après la disparition de Johannes et Marin, nous retrouvons les Brandt dans leur maison bourgeoise des quais d’Amsterdam : Thea, la fille métisse d’Otto et Marin, Nella, la sœur de Johannes restée pour élever Thea, Otto et enfin Cornelia, la servante de toujours.
Thea a 18 ans, rêve de théâtre et de voyages mais la situation financière de sa famille la dirige plutôt vers un mariage arrangé avec un riche avocat.
On entre dans ce livre comme dans un tableau : la palette est sombre pour décrire la société amstellodamoise de l’époque, extrêmement hostile, codifiée, où chacun s’épie. L’œuvre, pleine de mystère, trouve du relief dans les personnages qui l’habitent et dans les sujets qu’elle aborde, avec, au cœur de ceux-ci, la condition féminine, la difficulté à s’émanciper lorsqu’on est une femme et, qui plus est, métisse.
Notons enfin qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu Miniaturiste pour entamer la lecture de La Maison dorée.