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Date de publication
Éditeur
Flammarion
Collection
Champs
Nombre de pages
464
EAN13
9782081422445
ISBN
978-2-08-142244-5
SUR LES SENTIERS IGNORÉS DU MONDE CELTE
De GRAHAM ROBB
Traduit par ISABELLE TAUDIÈRE, LUCILE DÉBROSSE
Flammarion
12,00
Présentation
Dans son petit village près d’Oxford, Graham Robb trouve un jour au fond de son jardin une broche datant de l’âge du fer. Ce vestige d’un habitat primitif devient le point de départ d’une quête passionnée, au fil de laquelle l’écrivain met au jour la logique invisible de la géographie et de la cosmologie celtiques.
La « voie héracléenne » (l’itinéraire fabuleux d’Hercule traversant l’Europe occidentale avec son troupeau volé) serait ainsi bien plus qu’un mythe : le cœur d’une cartographie symbolique et rigoureuse, orchestrée par la science des druides. Fort de kilomètres de terrain parcourus, d’une plongée dans les sources antiques mais aussi d’outils modernes de cartographie, l’auteur se livre à un éloge inédit de la civilisation celtique, hautement raffinée et injustement éclipsée par son successeur romain.
Loin de l’ésotérisme comme du discours académique, Graham Robb privilégie avant tout le plaisir de la narration : de vieilles énigmes trouvent des solutions nouvelles ; calculs et tracés savants côtoient amphores découvertes en plantant des endives, machines astronomiques conservées des millénaires au fond de l’eau, ou encore vieilles cartes jamais décodées...
Le mot du libraire
23 août 2018

Où il est question de: géométrie, astronomie, cartographie, cadastre, navigation, histoire, archéologie, mythologie- et vélo! Remarquant par hasard des coïncidences dans l'emplacement de certains sites (tous ces Mediolanum...), l'auteur se plonge dans une étude approfondie qui livre des résultats étonnants. Ayant lui-même du mal à y croire et afin de vérifier sur place, il traverse la Gaule (pardon, la France) dans tous les sens à bicyclette. Sa thèse est convaincante. Elle propose non seulement une grille d'interprétation inédite du paysage français, et de l'ouest de l'Europe, mais elle ouvre l'accès à un domaine que l'on croyait à jamais perdu: une partie de l'enseignement et des pratiques des druides. Les Celtes (dont l'auteur souligne qu'il s'agit de culture et de langue et non d'une ethnie) sont arrivés relativement tard dans l'Europe occidentale, habitée depuis des dizaines de millénaires, et bien sûr, ils ont hérité des strates de croyances indigènes. Le catalyseur de ce que décrit l'auteur aurait été la rencontre de la mathématique grecque et de la spécificité celte. Les Celtes ne conservaient pas les choses sacrées par écrit, et les « lignes de solstice» dont il est question dans ce livre en étaient. Il fallait tout apprendre par coeur. Dans la Gaule romanisée puis christianisée ce savoir a disparu. Et la Bretagne insulaire et l'Irlande? Dans la grande île, dont la partie romanisée correspond, en gros, au Pays de Galles et à l'Angleterre actuels, c'est surtout le sud, proche de la Gaule et relativement peuplé, qui livre des résultats probants. Au nord, l'actuelle Écosse, la population était éparse et l'influence « centrale » gauloise légère mais il y a quand-même des indices, plus vagues, du système. Quant à l'Irlande, qui n'a jamais été romanisée (voir le passage amusant page 133) et christianisée seulement au cinquième siècle, pourquoi ce savoir n'y a-t-il pas été conservé ? L'île était très loin et moins développée qu'une Gaule fécondée par le contact permanent avec les Méditerranéens (Carthaginois, Grecs, Étrusques, Romains), et l'implantation du Christianisme fut radicale. Ce qui n'a pas empêché tel prosélyte de livrer, malgré lui, de précieux indices sur les hauts lieux pré-chrétiens. L'emplacement de ceux-ci (dont certains précédaient l'arrivée des Celtes) paraît confirmer la thèse de l'auteur. Toutefois, les druides confrontés par le futur Saint Patrick ne semblent pas avoir eu le niveau de leur prédécesseurs gaulois et britanniques.* Cela dit, l'auteur idéalise sans doute les druides. Sous sa plume, on a parfois l'impression qu'il s'agit de vénérables professeurs de la grande tradition anglaise, déambulant sous les 'clochers rêveurs' d'Oxbridge. Même le lecteur non convaincu par l'interprétation de l'auteur aura eu les yeux ouverts sur une autre façon de raconter l'histoire, voire sur une histoire « autre ». Une érudition formidable portée avec légèreté et humour. Stimulant, fascinant et très agréable à lire. *Pour l'anecdote, en irlandais moderne le mot "draoi" veut dire druide, bien sûr, mais aussi magicien ou sorcier. Et le terme dérivé "draíocht" signifie magie, et nullement savoir ou science...
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