1934. Ashington est un village minier dans le nord-est de l'Angleterre. La mine est tout. Les hommes y travaillent 48 heures par semaine. C'est dur et dangereux et la paie est minime mais en cette période de Grande Dépression c'est une chance que d'avoir du travail. L'Association pour l'éducation des ouvriers organise des cours du soir pour ceux qui refusent de se laisser abrutir, qui veulent compléter leur instruction défaillante (la plupart ont commencé à travailler à 13 ans), apprendre... Et c'est ainsi qu'une poignée de mineurs se retrouve dans un cour de 'sensibilisation à l'art'. Le professeur est sidéré par les conditions de vie de ces hommes. Ils n'ont jamais vu d'oeuvre d'art, même reproduite dans un livre car il n'y a pas de bibliothèque au village. Mais cet universitaire bourgeois a une réaction positive. Le meilleur moyen de devenir 'sensible' à l'art est d'en faire. Il suggère aux hommes de peindre des tableaux sur leur milieu, la mine, le village. Ils acceptent, apportent leur travail en cours, en parlent, échangent leurs avis. C'est stimulant pour les élèves, certes, mais pour le professeur aussi.  Bien introduit dans le milieu artistique il les aide à organiser une exposition, les présente à une riche collectionneuse. L'un d'entre eux révèle un talent remarquable, mais de là à devenir peintre professionnel... Basée sur une histoire vraie, celle du 'Groupe d'Ashington', les personnages apparaissent sous leurs propres noms. Ni sentimental ni pontifiant, souvent drôle, cette pièce est un plaisir à lire et, si possible, à voir.