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Date de publication
Éditeur
Tallandier
Collection
Texto
Nombre de pages
601
EAN13
9791021026643
ISBN
979-10-210-2664-3
L'IMPÉRATRICE CIXI, LA CONCUBINE QUI FIT ENTRER LA CHINE DANS LA MODERNITÉ
De CHANG, JUNG
Tallandier
Présentation
En 1852, à l'âge de seize ans, Cixi (également appelée Tseu-Hi) fut retenue comme l'une des nombreuses concubines de l'empereur Xianfeng. A la mort de celui-ci en 1861, leur fils de cinq ans lui succéda sur le trône. Aussitôt, avec la complicité de l'impératrice officielle qui n'avait pas d'héritier mâle, Cixi organisa un coup d’État contre les régents, ce qui fit d'elle la véritable souveraine de la Chine.
Se fondant sur des sources disponibles depuis peu, Jung Chang remet en cause la réputation de despote conservatrice de l'impératrice. Car le règne extraordinairement long de Cixi vit la naissance de la Chine moderne. Sous sa férule pendant près de quarante ans, ce pays médiéval vit l'avènement du chemin de fer, de l'électricité, du télégraphe et d'une armée à la pointe du progrès. Avec un sens aigu de la narration, qui contribua au succès des Cygnes sauvages, l'auteur entraîne ses lecteurs au cœur du magnifique Palais d'été, et du harem de la Cité interdite de Pékin, où Cixi vivait entourée d'eunuques.
Le mot du libraire
31 mai 2017

Elle était du clan Nala. On ne sait pas son nom personnel. À 16 ans elle fut choisie pour entrer dans le harem du jeune empereur Xianfeng comme concubine de rang inférieur. L'impératrice donna naissance à une fille, la concubine des Nala à un garçon. Puis l'empereur mourut et Cixi (Tseu-hi) -c'est sous ce nom qu'elle est désormais connue- obtint d'être nommée co-impératrice car mère du nouvel empereur. Ensuite elle monta un coup d'état (avec l'appui de son beau-frère) contre le conseil de régence: les co-impératrices furent désignées régentes et assistaient aux audiences de l'empereur, cachées par un rideau derrière le trône. À la majorité de son fils elle se retira mais celui-ci, garçon aimable au demeurant, tenait de son père, plus enclin aux plaisirs qu'aux devoirs. L'entourage invita Cixi à revenir. Après la mort prématurée de sons fils elle imposa son neveu de 3 ans comme empereur et redevint régente. Adulte, ce neveu voulait gouverner seul et l'obligea à quitter les affaires pendant une douzaine d'années. Elle se consacra à la reconstruction du Palais d'Été que les Français avaient incendié. À plus de 60 ans elle revint encore, dans des circonstances dramatiques; mit l'empereur en quasi résidence surveillée; et reprit les rênes du gouvernement jusqu'à sa mort. En temps normal, l'impératrice ne se mêlait pas des affaires d'état. Mais à cette époque la Chine était dans la crise la plus grave de son histoire. Les révoltes, les changements de dynastie (toujours violents comme lors du remplacement des Ming par la dynastie en place, mandchoue, des Qing), cela était dans l'ordre des choses, inévitable. Mais ces Occidentaux, bientôt rejoints par les Japonais ( qui avaient réussi leur modernisation avec une rapidité et efficacité stupéfiantes) présentaient un danger inouï: la Chine, l'Empire du Milieu, le font de sagesse et de vertu qui avait dominé le monde pendant 2000 ans, cette Chine risquait d'être mise sous protectorat, dépecée et saignée à blanc par des agresseurs d'un nouveau genre qui avaient, surtout, des armées modernes et une technologie avancée. Selon l'auteur, seule Cixi avait les caractéristiques nécessaires dans ces temps tourmentés: elle était intelligente, pragmatique, courageuse et coriace. Au fil des années de régence elle avait acquis une grande expérience. Elle essayait de hâter la modernisation. Désormais on traitait directement avec elle, il n'était plus question de rester derrière un rideau. Les puissances étrangères savaient que la vraie maîtresse de la Chine, c'était l'Impératrice douairière. Cixi traîne toujours une réputation sulfureuse, due en grande partie à la misogynie tant chinoise qu'occidentale. Était-elle une grande femme d'état pour autant?  « Elle n'était pas une sainte mais elle était une géante » dit Jung Chang. Ce livre n'est donc pas une hagiographie, mais est-ce que l'avis de l'auteur est justifié ? Quel est son vrai statut ? Doit on reprendre le mot de Zhou Enlai (sur la Révolution Française) : « C'est trop tôt pour le dire » . Pour une évocation fantasmée et très divertissante de la montée au pouvoir de Cixi / Tseu-hi voir « La vallée des roses » de Lucien Bodard.
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