Walt Longmire part seul à la poursuite de prisonniers échappés d'un convoi alors qu'un avis de tempête est annoncé. Pas n'importe quels prisonniers puisque parmi eux se trouve un dangereux sociopathe. Pas n'importe quelle tempête puisque c'est au beau milieu des Bighorn Mountains qu'elle doit se déchainer. Longmire va devoir traverser les cercles de l'enfer de Dante, et pour une fois ce sera absolument seul sans aide aucune ou presque. Un épisode plus sombre encore où l'humour est moins présent certes mais où tous les éléments d'un très bon polar sont réunis.

Dans Paris, de nos jours ; une femme, Angélique, vit chez elle à l'écart du monde dont elle perçoit les échos au rythme des jours commémoratifs du calendrier ; des passants par ailleurs trouvent ici ou là, dans les rues, dans le bus, sur le siège d'un taxi, déposés au gré d'une fantaisie mystérieuse, des petites maximes inscrites sur des bouts de papier. Les petits mots doucement, infléchissent le cours de leurs vies, jusqu'à leur faire croiser la recluse qui sans leur existence le serait restée. Petit roman délicat, très contemporain mais malgré tout très tendre, ce livre fait du bien. Comme un doux murmure de ruisseau ou après un rude hiver les prémices du printemps. Parfait pour offrir à quelqu'un à qui l'on voudrait mettre un peu de baume au coeur.

Helene Gestern poursuit avec ce 2ème roman le thème de la filiation et des secrets de famille. Laurence va apprendre par son père,de façon inattendue, qu'elle n'est pas sa fille. Cette révelation brutale va la pousser à fouiller dans les papiers de sa mère. Elle découvre des lettres qui parlent d'une certain Guillermo Zorgen, ancien chef d'un groupuscule d'extrême gauche connu pour ses mesfaits dans les années 70 et mort dans d'obscures circonstances. Malgré les avertissements de son père pour qu'elle cesse ses recherches, elle va tout faire pour en savoir plus sur cet homme qui la fascine et le passé troublant de ses parents. Hélene Gestern arrive une nouvelle fois à emporter le lecteur dans une quête passionnante et dangereuse...

Gladwyn est ce que l’on peut appeler un homme heureux : Une épouse parfaite, un enfant adorable, un travail épanouissant, un petit train-train quotidien qui convient bien à sa nature pantouflarde. Alors qu’il revient de sa traditionnelle visite hebdomadaire chez sa mère, il tombe sur une jeune femme blessée. Il l’accompagne à l’hôpital et rentre chez lui. Une fois rentré, il se rend compte qu’il n’arrête pas de penser à elle. A partir de ce moment-là, il va entamer une relation avec elle et bouleverser sa vie bien rangée. Le schéma du triangle amoureux est un schéma usé jusqu’à la corde en littérature sauf qu’avec le talent de l’auteur, on ne s’ennuie pas une seconde. Avec sa plume toute britannique et son ton savoureusement caustique, on prend un réel plaisir à suivre les aventures de Gladwyn, personnage pitoyable mais ô combien attachant, qui s’enfonce dans des mensonges de plus en plus grotesques mais qui réussit toujours à s’en sortir. Au-delà d’une morale assez pessimiste sur l’infidélité, Angela Huth livre une vraie réflexion sur ce que hommes et femmes sont capables de supporter par amour

Dans ce court roman, grand prix du roman de l'Académie Française 2010, Eric Faye nous livre une variation sur la culpabilité, la solitude et la honte. Basé sur un fait divers de 2008, il interroge nos comportements face aux relations humaines et nos habitudes de vie. La narration s'articule autour de deux personnages, Shimura-San, employé célibataire et solitaire de la banlieue de Nagasaki et une mystérieuse femme habitant à son insu chez lui. En effet, depuis quelques temps, il remarque que des objets changent de place dans la journée et que de la nourriture disparaît de son réfrigérateur. L'installation d'une webcam va lui permettre de surveiller, depuis son lieu de travail, sa cuisine et de découvrir la responsable de ces disparitions. Qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Et surtout, depuis quand ?