A 40 ans, Justine Lévy semble avoir trouvé sa voie pour cautériser les plaies de son enfance. Dans cette nouvelle autofiction, à travers son alter-égo romanesque Louise, elle décide de devenir une guerrière, pour le bien de ses enfants.
Dans ce nouveau roman, Louise, héroïne de Rien de grave et de Mauvaise fille est devenue mère de deux enfants. Au quotidien, elle s'efforce de dominer la mélancolie qui l'habite et cultive vaille que vaille une joie de vie. Pour conjurer le mauvais sort, pour rompre avec le chagrin de son enfance.
Mais devenir mère n'est pas une tâche aussi facile, Louise est bien souvent une mère trop inquiète, submergée par ses émotions. En regardant grandir ses enfants, les souvenirs reviennent, celui de sa mère, une si jolie femme, rongée par l'alcool et la drogue, si absente, si maladroite, peu encline à être mère, celui de son père si célèbre, de toutes ses belles-mères parfois bien cruelles qui s'amusent par jalousie à la traiter de « petite souillon ».
La Gaité n'est pas un livre mélancolique, Louise est une maman lucide, consciente des ses failles qu'elle relève avec humour. Centrée sur la thème de la maternité, La Gaité est plus qu'une simple confession, c'est aussi un formidable travail analytique auquel se soumet livre après livre Justine Levy. L'écriture comme champs des possibles.