Ce roman très touchant et sensible donne la voix à une maison-château, demeure familiale en passe d'être vendue. Les mots de la maison sonnent juste... mis en regard avec les témoignages des différents occupants : la grand-mère, la mère, la fille, la domestique... et la notaire. Une belle restitution du poids des souvenirs d'enfance, de la transmission, des liens filiaux qui se créent ... ou pas. Un agréable moment de lecture-détente.

Dans son nouveau roman, l'auteur est-allemand Maxim Leo revient sur son sujet de prédilection : la chute du Mur de Berlin. Déjà brillamment évoqué dans "Histoire d'un Allemand de l'Est" (Actes Sud, 2010) - son histoire personnelle -, le destin de la partie Est de l'Allemagne dans la seconde moitié du XXème siècle est ici encore minutieusement analysé, cette fois sous la forme d'une fiction. Michael Hartung coule des jours tranquilles dans un vidéo-club lorsqu'un journaliste vient l'interviewver pour en savoir plus sur le déraillement d'un train le 12 Juillet 1983. A l'époque aiguilleur, il n'est pour rien dans cet accident qui a permis à 127 voyageurs de passer de Berlin Ouest à Berlin Est tranquillement... Mais trente ans après la chute du Mur, on cherche des vrais héros est-allemands. Et les médias sont prêts à tout pour raconter une histoire de conte de fées. Le talent d'écrivain de Maxim Leo se confirme une fois de plus : une belle plume, de la sensibilité et une bonne dose d'humour pince sans rire. Un rire de l'Est sur l'Ouest, une fois n'est pas coutume...

Pourquoi Louise Michel fascine-t-elle toujours autant ? C'est peut-être qu'elle incarne un idéal de pureté ? Une Jeanne d'Arc moderne comme la décrivait certains contemporains acquis à sa lutte. Judith Perrignon retrace son parcours au travers d'archives de police, de témoignages d'historiens et des propres Mémoires de son héroïne, auxquelles s'ajoute sa correspondance avec Victor Hugo, figure tutélaire de toute une génération. Nourrie de poésie depuis l'enfance, rêvant de justice, révoltée contre la misère, Louise Michel s'engage en tant qu'institutrice dans l'éducation émancipatrice, et à corps perdu dans la Commune, qu'elle finira par incarner et dont l'auteur rappelle le caractère de guerre civile. Sa foi combative perdurera intacte au fil des combats, procès, emprisonnements et déportation en Nouvelle-Calédonie. Passionnant portrait d'une femme politique, sensible et sans compromis. (en lien avec ce texte, je vous conseille de lire l'excellent "Victor Hugo vient de mourir" du même auteur)

La fatale, la scandaleuse, l'incomparable, la voix d'or, la divine... les superlatifs manquent pour évoquer Sarah Bernhardt ! Et pour cause... celle qui fut non seulement actrice, mais muse, artiste peintre et sculptrice a fasciné ses contemporains, en France et dans le monde entier. La liste de ses voyages donne le tournis : 17 mois en Amérique en 1879 (des milliers de kilomètres parcourus en train); elle est acclamée à Londres, Le Caire, Chicago, Mexico, Moscou, Madrid... en 1891 sa tournée géante dure 3 ans ! Admirable aussi pour son courage (amputée d'une jambe en 1915) et son engagement (elle soutient Louise Michel et Alfred Dreyfus), Sarah Bernhardt affirmait "Ne suis-je pas entrée dans la légende de mon vivant même ?". Cette biographie écrite d'une plume alerte se lit comme un roman, et nous le prouve : Sarah Bernhardt est bien la première STAR de l'histoire !

Ne vous fiez pas à ces adorables chiens qui vous rappelleront les dessins animés de votre enfance . Le scénario de cette BD est d'une noirceur totale, d'une grande tension. Digne d'un roman noir