Dans le Grand Nord américain, à Loyalty Island, vit une communauté de pêcheurs. Des hommes rustres, forts, soudés, façonnés par leurs expéditions en mer. Lorsque John Gaunt, le propriétaire des navires vient à décéder, leur activité et leur survie sont menacées puisque son fils héritier, Richard, menace de vendre le négoce. Quelles solutions leur reste t-il, que leur dicte leur instinct, que veulent-t-ils faire, mais surtout, que peuvent-t-ils faire ? A travers une ode à la vie des marins, c'est un roman d'apprentissage que nous livre Nick Dybeck. Il y explore les différentes nuances du bien et du mal, notamment à travers les yeux de ses jeunes protagonistes.

"N'ayez pas peur " lecteurs d'affronter un roman contemporain dont les héros sont Paul de Tarse, Saint Jean l'évangéliste, Saint Luc, et autres figures du Nouveau Testament. Curieux et épatant, "le Royaume" révèle l'itinéraire spirituel d' Emmanuel Carrère. L'auteur s'y montre à nu partageant ses rencontres religieuses, son attrait pour les textes sacrés, ses difficultés, ses désirs, ses questions d'homme du XXIe siècle dans une société globalement détachée de tout. Pour le plus humble des lecteurs -pour moi dont la première communion fut également la dernière- ce roman n'ouvre pas le chemin du Royaume, mais au fil des pages éclaire notre "nuit obscure" de mille secrets dévoilés, de mille voix explorées, de réflexions subtiles et joyeuses partagées. Emmanuel Carrère possède la grâce de transmettre au lecteur son irrésistible et vain besoin de comprendre.

Le voyage que va entreprendre Victor ne se fait qu'à pied. Nous sommes en Allemagne, au 19ème siècle et ce jeune orphelin qui vient de terminer ses études est appelé par un oncle qu'il ne connaît pas. Des jours et des jours de marche le mèneront jusqu'à une île entre lac et montagne où seul réside son oncle. le décor est planté : une nature sauvage, belle, parfois hostile, omniprésente tout au long du roman. De superbes tableaux se dévoilent au fil des pages et vous projettent dans le monde de Victor.

Grande fresque de l’Amérique de l’Ouest de 1849 aux années 2000, ce roman donne la parole à trois générations d’une famille texane. De l’enlèvement de l’arrière-grand-père (dit « le Colonel ») par les Comanches en 1849 aux attentats du 11 Septembre, nous suivons le destin de cette famille, de cette Amérique, bien éloignée et moins connue que la celle de la côte Est. Tour à tour « le Colonel », son fils et sa petite-fille donnent leur version de l’histoire du Texas : les luttes avec le Mexique et les tribus indiennes montrent la violence intrinsèque de l’Amérique colonisatrice, l’engagement des Confédérés son attachement viscéral aux valeurs sudistes, l’arrivée du pétrole, enfin, qui replace cet état au premier plan économique.

Comme dans Dolce Vita (1959-1979), ce roman entremêle fiction et réalité. Nous suivons ici les années 1978 à 2014 : de l’assassinat d’Aldo Moro à la fin de la période Berlusconienne, c’est toute l’histoire tragique de l’Italie politique qui nous est contée, à travers les destins mêlés de Saviero, Aria et Santo. Ou comment la Mafia sous toutes ses formes n’a pas fini de s’infiltrer dans tous les rouages de la politique ; seuls quelques courageux juges et journalistes risquent leur vie pour que la vérité éclate au grand jour. Simonetta Greggio, française d’adoption depuis 30 ans, crie l’amour pour son pays natal malgré tous les monstres, nouveaux ou pas qui la défigurent.