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SEPT ANNÉES DE BONHEUR
De ETGAR KERET
Éditions de L'Olivier
18,00
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Le mot du libraire

L’auteur Etgar Keret entreprend de raconter son quotidien pendant les sept premières années de la vie de son fils. Ce citoyen israélien, né en Israël de parents rescapés de la Shoah, et qui voyage énormément dans le monde entier pour des festivals littéraires, raconte la vie dans ce pays hors norme qu’est l’Etat d’Israël. L’écriture est très habile, le récit, construit en courts chapitres (c’est un auteur de nouvelles confirmé). C’est très souvent drôle, parfois très émouvant, mais surtout ça ne soutient aucune thèse, ni cherche à convaincre. Pour nous Occidentaux qui pourrions avoir tendance à simplifier les données du problème, cette lecture rafraîchissante mais qui effleure le grave ou même l’absurde (faut-il spéculer sur des terrains soumis aux tirs de roquettes ? faudra-t-il interdire à son fils de trois ans de faire l’armée ?), sème quelques interrogations bénéfiques. Une lecture à répercussions, donc.


LE MIEL, ROMAN
De SLOBODAN DESPOT
Gallimard
13,90
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Le mot du libraire

Dans ce court roman , Slobodan Despot nous entraîne dans une traversée de l'ex-Yougoslavie où tous les hommes et les femmes de cet ancien pays tentent de se reconstruire et d'accepter la douleur de l'autre au regard de la leur. Le message de paix et de pardon est transmis par la détermination et l'entêtement d'un vieil homme à s'occuper de son rucher et à distribuer les pots de miel comme un symbole de réconciliation , une entente universelle qui réunirait tous les ennemis d'hier. Magnifique éloge de la fraternité retrouvée et de la lutte contre la peur et la violence qui a dressé les hommes les uns contres les autres.


UNE SAISON À LONGBOURN, TRADUIT DE L'ANGLAIS PAR CAROLE HANNA
De JO BAKER
Stock
21,50
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Le mot du libraire

Dans ce roman, Jo Baker manie avec brio le genre du "Upstairs - Downstairs". Avec Une saison à Longbourn, elle revisite Orgueil et Préjugés, entrainant le lecteur au delà des bienséances, romances et problématiques de la famille Bennet, afin de nous fait vivre les agissements qui se déroulent dans les coulisses, à travers les yeux et les petites mains du personnel de Longbourn. Les fans de Jane Austen et les adeptes de Downton Abbey seront conquis par cette histoire derrière l'histoire, construite, intelligente, qui mêle les affres des petites gens à celles de la bourgeoisie et de la noblesse anglaise de l'époque.


L'AFFAIRE COLLINI
De FERDINAND VON SCHIRACH
Traduit par PIERRE MALHERBET
Gallimard
16,90
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Le mot du libraire

Ferdinand Von Schirach maîtrise parfaitement les arcanes de la justice Outre-Rhin mais aussi l'art et la manière de captiver son lecteur. Un style direct, limpide et finalement brutal au vu du sujet abordé dans ce roman qui s'est finalement révélé brûlant pour l'Etat allemand à la suite de sa parution. Difficile d'en dévoiler plus au risque de priver le lecteur de la découverte de révélations ahurissantes. C'est donc tout naturellement que je ne déflore pas plus cette histoire qui rentre en collusion avec la grande Histoire et qui se lit comme un très bon polar judiciaire.


CE QUI EST ARRIVE AUX KEMPINSKI *ÉTÉ 2014*
De AGNÈS DESARTHE
Éditions de L'Olivier
17,50
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Le mot du libraire

S'il restait des lecteurs à convaincre que les nouvelles n'étaient pas un genre mineur mais pouvaient être un régal littéraire, ce recueil de textes d'Agnès Desarthe, joint à celui à peine moins récent de Claude Pujade Renaud (1), suffirait. Toutes sont ciselées d'humour sensible, parfois féroce, jamais sans tendresse, on sourit souvent et je défie quiconque parmi les lectrices au coeur tendre de ne pas avoir les larmes aux yeux lors du dénouement d' "Il ne se passe jamais rien ici" ou de la rencontre ferroviaire du narrateur pourtant peu sympathique de "Pseudonyme" (que pour son début tous les apprentis-écrivains devraient lire tant pour ses qualités intrinsèques d'écriture que pour les prévenir de ce qui les attend - et encore dans le meilleur des cas, celui d'un premier succès -). Certaines situations sont plutôt tristes mais il y a quelque chose de diablement tonique dans la façon qu'Agnès Desarthe a de les relater. Toutes partent d'éléments quotidiens qu'elles transcendent. Celle qui clôt le recueil fera sourire bien des femmes. Laquelle d'entre nous ne s'est jamais trouvé prise au piège sentimental dans lequel tombe la narratrice ? C'est son titre qui donne le sien au recueil, on n'aurait su mieux trouver. (1) "Rire en do mineur" chez Actes Sud nb. : pour les fin(e)s lecteurs/trices du travail d'Agnès Desarthe, il convient de préciser que certaines des nouvelles avaient déjà fait l'objet de publications préalables dans différentes revues et que la nouvelle "Tonton Achille" avait été conçue dans le cadre des rencontres au Louvre "Un petit pan de mur jaune" (les auteurs choisissaient une oeuvre exposée au musée et écrivaient à partir d'elle, puis la lisaient in situ)




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