Disponibilité sur le réseau des librairies Fontaine
«Impossibles adieux»
22,00
Librairie
Disponibilité
Fontaine Luberon
Fontaine Sèvres
Fontaine Victor Hugo
Fontaine Auteuil
Fontaine Haussmann
Fontaine Passy
Fontaine Villiers
Présentation
Comme un long songe d’hiver, ce nouveau roman de Han Kang nous fait voyager entre la Corée du Sud contemporaine et sa douloureuse histoire. Un matin de décembre, Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon. Celle-ci lui annonce qu’elle est hospitalisée à Séoul et lui demande de la rejoindre sans attendre. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis plus d’un an, lorsqu’elles avaient passé quelques jours ensemble sur l’île de Jeju. C’est là que réside Inseon et que, l’avant-veille de ces retrouvailles, elle s’est sectionné deux doigts en coupant du bois. Une voisine et son fils l’ont trouvée évanouie chez elle, ils ont organisé son rapatriement sur le continent pour qu’elle puisse être opérée de toute urgence. L’intervention s’est bien passée, son index et son majeur ont pu être recousus, mais le perroquet blanc d’Inseon n’a pas fait le voyage avec elle et risque de mourir si personne ne le nourrit d’ici la fin de journée. Alitée, elle demande donc à Gyeongha de lui rendre un immense service en prenant le premier avion à destination de Jeju afin de sauver l’animal. Malheureusement, une tempête de neige s’abat sur l’île à l’arrivée de Gyeongha. Elle doit à tout prix rejoindre la maison de son amie mais le vent glacé et les bourrasques de neige la ralentissent au moment où la nuit se met à tomber. Elle se demande si elle arrivera à temps pour sauver l’oiseau d’Inseon, si elle parviendra même à survivre au froid terrible qui l’enveloppe un peu plus à chacun de ses pas. Elle ne se doute pas encore qu’un cauchemar bien pire l’attend chez son amie. Compilée de manière minutieuse, l’histoire de la famille d’Inseon a envahi la bâtisse qu’elle tente de rejoindre, des archives réunies par centaines pour documenter l’un des pires massacres que la Corée ait connu – 30 000 civils assassinés entre novembre 1948 et début 1949, parce que communistes. Impossibles adieux est un hymne à l’amitié, un éloge à l’imaginaire, et surtout un puissant réquisitoire contre l’oubli. Ces pages de toute beauté forment bien plus qu’un roman, elles font éclater au grand jour une mémoire traumatique enfouie depuis des décennies.
Traduit du coréen (Corée du Sud) par Kyungran Choi et Pierre Bisiou
Appelée au chevet d'une amie hospitalisée, qu'elle n'a revue depuis un an, Gyeongha accepte de se rendre en plein hiver sur l'île de Jéju pour nourrir le perroquet de son amie. Promesse folle, un peu surréaliste car dehors le temps s'est dégradé et une tempête de neige est annoncée. Mais Gyeongha a besoin de redonner un peu de sens à sa vie étant dépressive depuis un long moment. Bravant les obstacles, elle se retrouve rapidement bloquée sur l'île et bon gré mal gré trouve le chemin de la maison. Une maison froide, silencieuse, emmurée dans la neige. Alors commence pour elle une longue nuit onirique où Gyeongha croise bien des fantômes. En parcourant la maison à la recherche d'un peu de chaleur, elle tombe sur une pièce d'archives où sont compilées toutes les recherches concernant une terrible tragédie, celle du massacre de 30.000 civils entre 1948 et 1949 par la junte militaire sur l'île de Jéju et dont la famille de son amie a été victime. Dans une écriture lente fantasmagorique mais ô combien envoûtante, Hang Kang questionne l'histoire de la Corée et soulève ici un tabou national. Un travail de mémoire original et remarquable.