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LES RÉPUTATIONS
De JUAN GABRIEL VÁSQUEZ
Seuil
18,00
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Le mot du libraire

Au crépuscule de sa carrière, Javier Mallarino reçoit un vibrant hommage pour sa plume de caricaturiste mordant. Craint, adulé ou détesté, Mallarino est une réelle puissance politique capable de faire ou de défaire des réputations. Jusqu'à sa rencontre perturbante avec Samantha Leal, il n'avait jamais pris conscience du pouvoir qu'il détient mais le rappel d'une soirée qui s'est déroulée vingt-huit ans plus tôt va le faire douter. Dans la Colombie actuelle, c'est le métier de caricaturiste que Juan Gabriel Vasquez met en avant. Son rôle de perturbateur et sa place dans la société sont décortiqués par un homme à la position bien établie. Pourtant, "Les réputations" parle moins de la difficulté d'être caricaturiste dans un pays marqué par la dictature que de la conscience morale dont Javier Mallarino est censé faire preuve à tout instant. Lorsqu'un dessin peut briser des vies, il est alors du devoir de l'homme de faire les choses bien. C'est par la présence d'une jeune femme que Mallarino remet tout en cause jusqu'à affronter ses propres failles. Grâce à un parallèle en fil rouge avec Rendòn, le grand caricaturiste colombien du début du XXe siècle, Juan Gabriel Vasquez remet son personnage en perspective. Un roman sur la conscience et la culpabilité.


QUICONQUE EXERCE CE MÉTIER STUPIDE MÉRITE TOUT CE QUI LUI ARRIVE
De CHRISTOPHE DONNER
Grasset
19,00
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Le mot du libraire

Une étoile filante...

Deux ans après l'excellent "A quoi jouent les hommes", Christophe Donner redonne vie à un joueur singulier et quasi-légendaire du cinéma français, Jean-pierre Rassam, qui produisit "Nous ne vieillirons pas ensemble" ou "La Grande Bouffe". Le rejoignent sur le plateau Claude Berri, Pialat, Jean Yanne et bien d'autres figures partie prenante de ces années 70 très politisées. Leur ambition n'a d'égale que leur susceptibilité : à fleur de peau quand les soeurs des uns deviennent les compagnes des autres. L'audace de Rassam séduit et déstabilise, inquiète et fascine. Son portrait et le récit de ces amitiés masculines exacerbées sont infidèles, toutefois on en perçoit encore le flamboiement.


FAUX NÈGRES
De THIERRY BEINSTINGEL
Fayard
20,00
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Le mot du libraire

Pierre a passé vingt ans de sa vie au Moyen-Orient, y sauve la vie d'un journaliste et rapatrié en urgence en même temps que cet homme se voit proposer un travail par son journal : aller enquêter sur les raisons qui poussent les habitants d'un petit village de l'est de la France à voter pour l'extrême droite avec une majorité écrasante. La question restera sans réponse autre que diffuse dans la vie quotidienne de certains des habitants que Pierre, escorté pour l'expédition d'un preneur de sons aveugle, apprendra à connaître. Roman choral qui saisit tour à tour la façon d'être au monde de chacun des principaux protagonistes, ce que l'existence fait d'eux, car, dans le fond, même en partant on choisit peu. Ne serait-ce pas l'absence de réelles perspectives, l'écrasement par le travail ou pire, son absence, qui conduit les présents dans un lieu depuis longtemps à chercher dans le migrant un bouc émissaire ? Y compris si celui-ci n'est pas vraiment présent, pas sur place déjà, pas directement. La force de la narration tient dans celle des personnages, l'entrecroisement des liens, la consistance du réel - que paradoxalement contribue à consolider l'apparition sur certains chapitre d'un choeur semblable aux choeurs antiques, et des adresses à l'auteur, partie prenante du récit -. C'est un livre prenant - à condition d'être bon lecteur - et qui donne à penser. Une lecture qu'on est contents d'avoir fait. Seule frustration : le roman n'est pas appelé à avoir de suite, or certains des personnages donnent envie d'être retrouvés. Le titre est issu d'une citation de Rimbaud, en épigraphe du roman (en dire plus serait en dire trop)


LE DÉTROIT DU LOUP
De TRUC
Anne-Marie Métailié
19,00
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Le mot du libraire

Après "Le dernier lapon" c'est un grand plaisir que de retrouver Nina Nansen et Klemet Nango de la police des rennes. Bien sûr le petit bonheur de l'absolue découverte est passé. Il laisse place à celui des retrouvailles, de faire plus ample connaissance et que les relations entre les équipiers et d'autres protagonistes se complexifient. Un éleveur meurt lors d'un passage délicat de la transhumance, le maire de la ville d'Hammerfest subit le même sort non loin et peu après. A mesure que l'enquête avance se pose la question de l'intention ou l'accident. Le fond de l'ambiance étant les luttes d'influence entre éleveurs et compagnies de pétrole et les plongeurs qu'elles emploient. Ceux qui souhaitent que les rennes puissent continuer à migrer selon les pâturages et les saisons. Ceux qui trouvent qu'ils encombrent et empêchent l'économie locale de se développer comme elle devrait. Les positions des uns et des autres se radicalisent lorsqu'il est question de déplacer un rocher sacré qui recueille toujours des offrandes de la part de certains Sami qui même s'ils n'ont plus exactement leurs ancestrales croyances souhaitent respecter certains rituels que leurs aînés leur ont transmis. Au passage on rencontre des plongeurs, dont Nils Sormi et son binôme Tom Paulsen, de ces hommes qui sont prêts, à force de risques pris en commun et d'avoir leur existence qui souvent dépend des réflexes du collègue, à mourir pour sauver l'autre. On apprend sur l'historique des explorations pétrolifères en mer du Nord et de Barents ; les conditions d'expérimentations des années pionnières et leurs séquelles sur les hommes. Nina recherchera son père, pour des raisons liées à l'enquête (il fut plongeur en son temps) mais qui la feront grandir - et offrent pour le lecteur les plus belles pages du roman -. Il sera question de l'intransigeance dans laquelle certaines convictions religieuses extrêmes peuvent plonger les gens. D'un orgue magnifique. De photos coquines prises par un vieil oncle (1) et sa compagne chinoise. De cafés qu'on ne peut fréquenter que si on en connaît l'entrée et des dangers des caissons hyperbares planqués dans les flotels. Et puis surtout il y a la lumière. Qui n'en finit plus - chaque chapitre débute par les heures de lever et coucher de soleil et durées d'ensoleillement. Nina et Klemet sont déjà pour le lecteur comme de vieux amis. On peut espérer être à l'orée d'une longue série de romans. PS : La lecture est néanmoins tout à fait possible si l'on n'a pas déjà fait leur connaissance. Le roman pour ça est très bien construit et peut donner envie de lire "Le dernier lapon", première enquête des deux policiers sans plus tarder. (1) Nils-Ante, oncle de Klemet, toujours aussi truculent. (2) L'opus précédent nous plaçait au contraire dans la nuit polaire.


JACOB, JACOB
De VALÉRIE ZENATTI
Éditions de L'Olivier
16,00
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Le mot du libraire

Roman court mais d'une très grande intensité. Valérie Zenatti nous entraîne au coeur d'une famille juive d'Algérie prise dans les affres de la Seconde Guerre mondiale. Jacob, le petit dernier d'une fratrie de quatre enfants incarne la douceur et l'intelligence, à la différence des autres hommes plus rustres de sa famille. Il est adoré de beaucoup, mais va devoir partir combattre en 1944 pour la France. L'auteur décrit avec justesse l'attachement d'une mère à son fils prête à tout pour le retrouver, ainsi que le quotidien de cette famille pauvre religieuse, vivant dans un pays où langue arabe et française cohabitent. Avec beaucoup d'émotions, nous suivons la mutation et les pertes douloureuses que vont subir ces personnages. Petit bijou de la rentrée littéraire, on ne ressort pas indifférent de cette lecture, imprégné de ce Jacob, comme si nous l'avions réellement connu.




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