Absolument génial, en toute objectivité
Si la "claque littéraire" est une norme, Corrosion est un "passage à tabac" littéraire. Un roman noir d'une ampleur phénoménale dont il serait criminel de dévoiler ne serait-ce qu'une petite part de l'intrigue.
ça a pourtant l'air classique, au début. On se laisse prendre au piège pendant une quarantaine de pages parce que l'écriture aride et crue de Bassoff suffit à elle seule pour qu'on se laisse emporter avec plaisir. On a déjà lu ça quelques fois mais bon, on s'en fiche, c'est bien fait. Quand soudain, la surprise. La chose qui fait que notre lecture s'en trouve sacrément changée. Le doute d'abord, puis la compréhension que tout ça commence à prendre un virage qui va décidément nous scotcher. À partir de ce point, plus de repos possible. On passe son temps à se tortiller en sentant que ça va vraiment mal se finir. Les personnages torturés, les folies, les ambiances, tous les ingrédients qui font un roman noir sont maîtrisés avec brio pour faire de "Corrosion" bien plus qu'un simple roman noir comme on en lit tous les jours. Que dire, quand on ne peut rien en dire ? Eh bien, si vous aimez les scenarii à base de misère humaine, de torture psychologique, d'ambiguïté, de surprises, de fatalité, d'Amérique profonde, de vendettas, de tout ça à la fois, eh bien, "Corrosion" vous fera les adorer encore plus.