Les récits brefs réunis dans ce deuxième volume des oeuvres narratives complètes des Goncourt ont tous été publiés dans des petits journaux ou dans des revues entre 1852 et 1857. Ils illustrent un goût pour le biographique, pour les récits de vies d'artistes avortées, pour les physiologies (La Lorette). S'ils peuvent, le plus souvent, être réunis sous le titre « Légendes du XIXe siècle », certains cultivent le dépaysement dans le temps ou l'onirisme érudit (L'Italie la nuit). D'un côté, se manifeste un culte du document intime, de l'autre, un désenchantement que semble compenser l'appel constant à la fantaisie et aux références culturelles savantes, qui deviennent, au même titre qu'un style qui cherche le brio, signes de distinction.