L'auteur aurait pu écrire des poèmes d'amour, charmants, délicieux. Il aurait pu écrire des poèmes mêlant des sentiments aux beautés qui nous entourent, sentiments qui nous racontent. Il aurait pu écrire des poèmes dans lesquels il se serait épanché à chaque vers sur les petits malheurs quotidiens que nous connaissons tous. Enfin, les fêlures narcissiques qui envahissent à chaque instant notre vie et qui font que nous sommes constamment tournés vers nous-mêmes. Oublieux des autres dont l'existence nous indiffère. L'auteur de ce recueil a, quant à lui, préféré se tourner vers les autres. Ceux qui souffrent réellement. D'innombrables façons. Il a essayé, sous la forme de nouvelles versifiées, de rappeler que d'avoir un peu de commisération pour autrui est préférable que de pleurer sur soi-même. Ce qui n'empêche pas d'apprécier les parfums des roses, les chants des oiseaux, les couleurs des aurores, les babils des nourrissons...