Les contemporains sont unanimes à souligner combien le recueil Rue des Filles-Dieu, 56 diffère de la manière habituelle de Catulle Mendès. Il relèverait plutôt d'un fantastique familier : beuverie entre amis se terminant par un meurtre à l'insu même du meurtrier, chapeau enlevé par le vent et retrouvé en double, excursion dans un village qui peut-être n'existe pas, toux lancinante entendue dans un endroit pourtant désert, autre meurtre commis par un homme bon, auquel la guillotine va permettre de rendre sa tête à son ombre acéphale. Mendès, bon germaniste, s'y souvient de Adelbert von Chamisso et de Heinrich von Kleist. Les personnages ne sont que des hommes du commun, sans compter Mendès lui-même, très présent ici.