Dans la première moitié du XVIIIe siècle, la duchesse du Maine réunit à Sceaux grands aristocrates et une série de poètes, savants et musiciens dont elle exploite habilement les talents. Elle s'impose ainsi comme une référence du goût français, dont un Voltaire débutant, entre autres, cherchera l'approbation. Tout en appuyant une très haute ambition politique, son effort culturel contribue sensiblement à façonner le passage du classicisme aux Lumières. Les deux volumes des Divertissements de Sceaux ici réunis conservent la trace du génie mondain de la duchesse, permettant de retrouver en partie cette atmosphère du xviiie siècle - cristallisée notamment autour des mythiques Grandes Nuits - qui fit tant rêver la génération des frères Goncourt.