Les foudroyés
Un homme au crépuscule de sa vie est dans son lit d'hôpital au milieu de son salon entouré des siens. Nous sommes avec lui, ses souvenirs et ses hallucinations. Nous naviguons dans un espace où le temps n'a plus d'importance, où le temps n'existe plus. Alors, chaque réminiscence est une pépite. Georges était horloger, mécanique de précision, obsessionnelle qui va bientôt cesser de tourner. Rouages de l'horloge, rouages de la vie, de la famille, de la nature, tout y décortiqué. Howard, son père, grand amoureux de la nature, parcourait la campagne avec sa charrette remplie de savons, d'outils et autres accessoires de cuisine, toujours prêt à rendre service à chacun, allant jusqu'à un arrachage de dent qui constitue scène mémorable. Il pouvait aussi rester des heures en contemplation devant un ruisseau et oublier les difficultés du quotidien, se laisser aller à la rêverie et parfois récupérer après une crise d'épilepsie. Rêves et réalité se côtoient, les proches de Georges s'occupent de lui, le rasent, lui donnent à boire...cela donne d'autant plus de réalisme à la situation. Les images sont superbes, l'écriture très poétique, Paul Harding excelle et nous enchante.