Dernière favorite de Louis XV, la comtesse du Barry devint rapidement un personnage tout autant admiré que décrié. Etait-elle une femme éperdument amoureuse d'un roi ou plutôt une courtisane manipulatrice ? Vulgaire et dépensière, ou élégante protectrice des arts ?Grâce à deux biographies différentes mais complémentaires, complétées par les récits de MM. de Goncourt, d'Elisabeth Vigée-Lebrun et de Léon Gozlan, le lecteur moderne sera plus à même de se faire sa propre idée sur cette femme présentée tantôt comme une fille des rues parvenue et scandaleuse, tantôt comme une esthète sensible, raffinée, qui fit de son pavillon de musique l'écrin luxueux du bon goût, et dont l'intelligence n'avait d'égal que la beauté. A la lecture de ces textes historiques, le lecteur parviendra sûrement à un juste milieu. Gageons qu'il finira même par comprendre et regretter ? que Jeanne Bécu, comtesse du Barry, n'a tout simplement pas vécu, en cette veille de révolution, du bon côté de l'impitoyable guillotine.