Contributions de VINCENT HUGUET, CLÉMENT HERVIEU-LÉGER, SÉBASTIEN ALLARD
"Skira Paris"
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«Les visages et les corps»
32,50
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Présentation
"Le Louvre, pour moi, c'est quoi, au fait ? C'est la nuit noire, au bout du pont des Arts, puis la lumière de l'aube, c'est le matin pour aller au lycée, un autobus, c'est ma découverte du théâtre, un pont, des arcades, passer le matin sous l'Institut quand il fait encore nuit. [...] C'est dans ces mêmes jours, ou pas loin, le lycée sombre où mes jambes et mes genoux tremblent parce qu'on me demande soudain de faire ce que j'ai toujours désiré : monter sur un plateau. Ce sont les yeux brillants d'Osiris dans son passage souterrain [...], c'est l'art pompier, celui que mon père appelle ainsi avec mépris, et dont je n'ose pas dire que je l'aime plutôt bien, c'est le sommeil d'Endymion et l'enterrement d'Atala, toutes ces chairs blanches qui me tentent si violemment, [...]. C'est la solitude de l'adolescence - celle qui ne m'a jamais quitté et qui est aujourd'hui encore le moteur le plus sûr qui me met au travail, la force qui me fait échafauder des projets -, c'est sont cortège de désirs et d'avidité, de tendresse et de manque, des images, oui, dont je me dis alors naïvement que je veux les refaire, ces visages que je n'ose pas regarder et dont je ne sais pas encore que je saurai un jour les faire travailler, les faire se modifier de l'intérieur. Et d'ailleurs, qu'est-ce que je sais faire ? Des images justement, il paraît, et pourtant je les critique aujourd'hui" Patrice Chéreau
La presse en parle
" «Enfant, j'habitais en face du Louvre : c'est ici que j'ai appris mon métier, en regardant les tableaux avec mon père qui me disait ce qu'il fallait aimer ou pas», explique Chéreau. Dans Les Visages et les Corps, il fait dialoguer ses oeuvres chéries, confrontant Bacon ou Courbet à Nan Goldin. Sublime" Elle, octobre 2010