Joëlle Pagès-Pindon est la troisième poétesse de la collection Les mots qui couvent, après Soria Soria et Edith Azam.Secrète et sensible, cette spécialiste de Marguerite Duras vit sa poésie dans l’obsession des traces.Entre ombre et lumière, son parcours poétique capture leur empreinte, dans les créations de l’art.Peintre et sculpteur, Marie-Pierre Thiébaut fut l’amie de Marguerite Duras qui consacra un texte, Outside 81, à ses sculptures. Le recueil de Joëlle Pagès-Pindon est scandé par dix de ses toiles-imprégnations originales.Vivre en poésie ¬— ou l’obsession des traces. Entre naître et mourir, le monde ne cesse de se donner pour mieux se dérober ; les mots du poème sont là pour retenir et concentrer les fulgurances que le temps s’active à éteindre. Les créations de Marie-Pierre Thiébaut assignent à la fragilité de l’argile une vocation d’éternité. Le parcours poétique du recueil poursuit la même quête : retenir le monde, ombre et lumière, quand il s’ouvre ou se referme ; capturer ses traces dans les mots de la langue ; retrouver son empreinte scellée dans les créations de l’artiste.