Quai des enfers
On ne dira rien de l’intrigue . Ni pourquoi une nuit de décembre à la veille de Noël on retrouve dans une barque à la dérive le corps supplicié d’une jeune mannequin ; ni la raison pour laquelle cette barque se retrouve comme par hasard en face du 36 quai des Orfèvres (tiens, tiens…) ; ni encore que c’est la moins macabre des surprises qui attendent les enquêteurs (et les lecteurs). Non, on ne dira rien de tout cela. En revanche, impossible de taire tout le plaisir que l’on a à découvrir ces personnages attachants que sont les inspecteurs de la brigade criminelle comme ceux de la brigade fluviale de Paris qui ont découvert cette funèbre embarcation et que l’on suit tout au long de cette tortueuse enquête. Car la vraie réussite de ce polar est là. Dans cette galerie de femmes et d’hommes qu’avec talent Claire Astier nous invite à rencontrer et qui deviennent très vite familiers aux lecteurs. Ajoutons la présence du fleuve, fil conducteur de ce roman. Car celle qui mène la barque de cette histoire macabre c’est la Seine.