Ce qui est au cœur des Heures souterraines de Delphine de Vigan, c’est la ville et plus particulièrement Paris. La ville capitale, hier ville lumière aujourd’hui ville labyrinthique, qui impose à une masse grouillante sa cadence, son empressement, ignorante et aveugle de ces millions de trajectoires solitaires qui la composent, à l’exemple de Mathilde et Thibault. Pour Mathilde et Thibault ce 20 mai est pourtant une journée particulière. Pour Mathilde parce qu’elle espère, mais sans trop y croire, rencontrer le prince charmant. Pour Thibault parce qu’il vient, à regret, de rompre avec sa compagne qu’il prit un temps pour sa princesse. Ni l’un ni l’autre ne se connaissent, ne se sont rencontrés ni même croisés dans cette ville qui les presse les oppresse et qu’ils habitent tous les deux. Alors, Les heures souterraines, l’histoire, ce 20 mai, d’une rencontre ? N’allez pas imaginer pour autant que ce nouveau roman de Delphine de Vigan est un conte de fées car il y a bien longtemps que les fées ne président plus aux destinées des citadins.