Le moins aimé
Alors qu’il vit retiré aux Rochers près de Vitré en Bretagne dans la maison familiale, Charles de Sévigné reçoit des nouvelles bien peu encourageante sur la santé de sa mère. Celle-ci est mourante. Comme il lui est impossible d’aller rapidement à son chevet, il décide de lui écrire une longue lettre . N’est-ce pas la meilleure façon à près tout pour un Sévigné d‘être ainsi auprès d’elle? Ce faisant c’est toute sa vie qu’il raconte à sa mère : une vie dédiée aux armées et aux femmes souvent loin de la cour et que Madame sa mère aura jugée trop peu conforme à l’esprit de la famille. Loin de l’hagiographie c’est à une confession sans concession que se livre celui qui fut l’unique fils de la célèbre marquise de Sévigné et qui sa vie durant et jusqu’à ce jour aura souffert d’avoir été le moins aimé, Madame de Sévigné ayant toujours préféré et avantagé sa sœur la future Marquise de Grignan. En fin connaisseur du grand siècle, Bruno de Cessole glisse son stylo dans la plume de Charles de Sévigné. Sa grande maîtrise du style de l’époque fait sans doute de ce texte le meilleur roman historique de la rentrée.