Werther ? Oui, chacun le connaît.

Le coup de pistolet de son suicide a retenti dans toutes les salles de classe, dans toutes les bibliothèques, et jusque dans le Livre de Poche.

Mais Charlotte ?

Charlotte S. ? La fille du bailli ? La femme d'Albert ? Comment a-t-elle survécu au suicide de ce trop charmant jeune homme ? Qui est-elle ? Qu'a-t-elle fait de sa vie terrestre ? Il y a quelques dizaines d'années, Thomas Mann en avait donné une version, sereine, sage, rangée. Hélène Puiseux en propose une autre. C'est le récit de Charlotte qui ouvre le livre : morte dans un accident, elle est dans l'Au-delà, sans Werther.

Mais l'autre monde ressemble à celui-ci : on y est, en fait, bien seul, on y rencontre son passé à chaque tournant, on rêve d'autrefois car il n'y a plus d'avenir. Au hasard de ses promenades sur les plages ou sous les cerisiers. Charlotte rencontre des amis, de la famille, des amants, des morts anonymes et d'autres très illustres, et même des créatures littéraires ou sorties tout droit de contes de fées. Elle voudrait qu'ils lui apportent la jeunesse, l'amour, la vie et même la mort.