« L’axe Brazzaville-Gamboma est une partie de la RN2 dont les travaux de construction ont duré plus de deux décennies. Débuté vers les années 1962, le bitumage de cette route a atteint Gamboma en 1985, Owando en 1986 et tout récemment Makoua en 2011. Depuis que cette route est bitumée, la zone qu’elle traverse connaît des mutations très importantes. Le trafic routier est devenu plus intense, les commerçants-transporteurs plus nombreux et organisés en petites entreprises assurant le transport de personnes et de marchandises entre la ville et la campagne. Il en résulte, d’une part, l’accroissement démographique de la zone du fait des migrations, d’autre part, la transformation de l’habitat rural, avec une tendance à la modernisation, et le désenclavement des villages ayant favorisé la dynamisation des activités économiques. L’agriculture vivrière, jadis caractérisée par une production faible et autoconsommée, est devenue commerciale et mobilisatrice de plus d’actifs, ruraux et citadins, tous désireux de produire davantage. Mais, les superficies cultivées et les rendements restent encore faibles, en dépit de la multiplication des exploitations agricoles et l’apparition de nouveaux modes de vente de produits. Des circuits de commercialisation plus complexes ont vu le jour, associant plusieurs acteurs depuis les marchés ruraux occasionnels servant de lieu de collecte de produits vivriers jusqu’aux points de rupture de charge situés à Brazzaville. En plus, le développement des transports a dynamisé les relations ville-campagne et amélioré les revenus des paysans ainsi que les conditions de vie. Cependant, les mutations survenues dans la zone ont aussi des conséquences néfastes sur l’environnement. De même, les activités économiques rencontrent encore des contraintes, telles que l’indisponibilité des machines agricoles et la rareté de l’eau sur le plateau de Mbé. »