Dans un réseau de 7 librairies indépendantes, choisissez en un clic votre librairie Fontaine :



PARTAGER
Date de publication
Éditeur
Folio
Collection
Folio
Nombre de pages
416
EAN13
9782070462230
ISBN
978-2-07-046223-0
MANUEL DE SURVIE À L'USAGE DES INCAPABLES
De THOMAS GUNZIG
Folio
8,90
Présentation
Jean-Jean est agent de sécurité. Le jour, il travaille dans l’un des supermarchés appartenant aux discrets frères Eichmann. Le soir, il se fait régulièrement battre par sa femme. Blanc, Gris, Brun, et Noir sont les quatre enfants-loups d’une caissière cap-verdienne ayant contourné les lois du copyright reproductif. Ils sont impitoyables et prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Alors quand Jean-Jean se retrouve malgré lui responsable de la mort de leur mère, c’est toute la meute qui part en chasse… Avec une ironie noire et grinçante, Thomas Gunzig nous entraîne dans la logique d’un monde aussi drôle que perverti.
Avec une ironie noire et grinçante, Thomas Gunzig nous entraîne dans la logique d’un monde aussi drôle que perverti.
Le mot du libraire
7 mai 2020

Dystopie décoiffante

Imaginez Tarantino qui adapte une histoire de Fabcaro. Voilà ce que j'ai pensé en lisant Manuel de survie à l'usage des incapables. J'ai découvert cet auteur avec son dernier roman Feel Good, que je considère comme une des meilleures sorties de la rentrée littéraire 2019. Mon impression se confirme avec ce titre : Thomas Gunzig sait indéniablement écrire des histoires, et ça décoiffe. Alors cette histoire quelle est-elle justement? Nous sommes dans un monde pas tellement différent du nôtre, avec une particularité tout de même : les codes génétiques ont été rachetés par les grosses entreprises et sont donc soumis à des copyright. Rajoutez à cela une société vampirique basée sur une productivité à outrance, dans laquelle employés, managers et chefaillons graissent les maillons malgré eux, piégés dans un système "manger ou être mangé". L'intrigue démarre dans un supermarché, où Jean-Jean travaille comme agent de sécurité. Son DRH lui demande de surveiller une caissière afin de la pousser à démissionner. Pourquoi? Parce qu'elle est légèrement plus lente que les autres. Comme je le disais, un monde pas si éloigné du nôtre, n'est-ce pas? Les événements vont ensuite s'enchaîner à la manière d'une boule de neige, et Thomas Gunzig nous entraîne dans une sorte de western moderne absurde. Son écriture faussement détachée est soignée à la perfection et est teintée de cet humour décapant que j'avais adoré dans Feel Good. On ne s'ennuie pas une seconde en suivant les péripéties des personnages, racontées à la façon d'un film choral, où tout finit par se télescoper. Thomas Gunzig maîtrise l'art du découpage, mais il est aussi doté d'un sens aigu de la description. Certains passages valent de l'or. C'est, enfin, une comédie noire jubilatoire, une satire très réaliste du capitalisme, de la grande distribution, des bullshit jobs, et un roman noir social qui sonne beaucoup trop juste, traversé par le spectre d'un Big Brother si cher à la littérature de science-fiction. Et quant à la fin, vous m'en direz des nouvelles. Personnellement j'ai ri de surprise devant tant d'imagination et bon sens. Il fallait y penser!!!

11 mai 2015

Objet Littéraire Non Identifié

Jean-Jean est responsable de la sécurité dans un supermarché régi par les lois du taylorisme qui prévoient, entre autre, que les employés n’ont pas le droit de nouer de relations entre eux au risque d’être moins productifs. Depuis une semaine, Jean-Jean est sur le qui-vive, aux prises, avec un énorme dossier : selon la rumeur, une caissière entretiendrait une relation avec Jacques-Chirac Oussoumo. Il suffit d’une seconde d’enregistrement de caméra de surveillance et d’un baiser volé pour que les deux protagonistes soient convoqués dans le bureau de la direction, mais un moment de panique entraîne la mort par balles de la caissière, des mains de Jean-Jean qui n’a pas très bien compris ce qui venait de se passer. Malheureusement pour l’agent de sécurité, la jeune femme avait quatre fils, bandits de grands chemins, qui sont prêts à tout pour venger la mort de leur mère. Quoi de mieux que l'humour noir et décalé pour dénoncer le totalitarisme caché de la société de consommation ? Absurde, drôle et captivant à souhait, Gunzig parvient à nous transporter jusqu'au bout de son délire dystopique où "vie" rime avec "profit". Et quand un récit à la fois drôle et intelligent est truffé de scènes d’action dignes de Tarentino, on ne peut qu’apprécier !
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Infos disponibilités
  • 45 920 références en stock, expédiées aujourd'hui ou demain
  • Pas en stock, mais expédié sous 4 à 7 jours ouvrés
  • Épuisé, non publié ou non commercialisé
  • À paraître