« Ce que je m'apprête à vivre va laisser des traces indélébiles en moi. Encore aujourd'hui, les stigmates sont toujours à vif et j'ai peur qu'ils ne se referment jamais. »

Émilie, alors adolescente, sombre peu à peu dans l'anorexie. Désormais prisonnière de son corps, l'hospitalisation en milieu psychiatrique semble être la seule issue pour sa survie. Pourtant, l'hôpital deviendra un univers carcéral duquel il sera difficile de s'échapper.
À travers une expérience personnelle, ce récit décrit l'anorexie d'Émilie, ses angoisses, et la souffrance de son corps. Mais plus encore, ce témoignage raconte la confrontation avec la violence ordinaire régnant en psychiatrie, avec ses méthodes et ses traitements d'usage. Il évoque l'indicible, la maltraitance quotidienne, la réduction à l'état animal, la déconstruction de l'être.


Après avoir effectué des études d'histoire et d'iconographie, Émilie Rey obtient un diplôme de peintre en décor, qui lui permet d'allier sa passion pour l'art, l'histoire et le patrimoine. Malheureusement, sa maladie a remis en question son projet professionnel. C'est par conviction qu'elle s'est finalement orientée dans le domaine de la santé, pour devenir la soignante qu'elle aurait aimé rencontrer tout au long de sa lutte contre l'anorexie.

Dans Comme une éclaboussure de boue, son premier ouvrage elle dépeint le milieu psychiatrique avec justesse.