Composé au moment où Henri IV souhaitait développer la production nationale de la soie, ce poème célébrant la culture du ver à soie en Touraine n'a guère retenu l'attention des commentateurs. La présente édition y remédie en replaçant cette oeuvre hybride dans une nouvelle perspective intertextuelle qui la confronte aux productions antérieures de la littérature séricicole italienne et néolatine, aussi bien qu'à l'ensemble du corpus vervillien. Dans ce poème à la fois archaïque et audacieux, Béroalde de Verville se révèle tel qu'en lui-même avec son goût de la compilation, du collage et du fragment, mais aussi son désir d'appréhender le monde dans sa totalité : l'ouvrage pratique s'avère être également un compendium de l'éthique et de la philosophie de son auteur.