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«Entre la source et l'estuaire»
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Présentation
Les fleuves, souvent, entre la source et l'estuaire, sont semés d'écluses, ponctués de lourds vantaux d'acier qui en régulent le flux et dictent la hauteur; les hommes, parfois, à de certains instants, entre la naissance et la mort, décident d'ouvrir leur mémoire à double battant, de libérer le flot des mots, de lâcher le flux des souvenirs pour n'en être pas submergés. C'est à pareil lâcher-prise que s'emploie Lazare, le héros de ce roman de Grégoire Domenach, qui ouvre tout grand, au fil d'un long récit fait au narrateur du roman, l'énorme monde de souvenirs et d'épreuves retenus en lui depuis toujours. S'écoule ainsi, au bord d'un fleuve et à bord d'une péniche, au fil d'une narration tout à la fois orageuse et fluide, la fort sombre histoire, charriant plaisir, perversité et malignité, de Lazare et du couple maudit formé d'Ouliana et d'Endrik. Le premier, charpentier villageois, devenant, sous le regard complaisant du troisième, l'amant fougueux de sa femme. Ce qui semblait au départ un marivaudage ludique tourne à la rivalité démente, une conflagration érotique qui entraîne le village dans sa trombe. Passé la crue, ce petit monde fluvial retrouvera son étiage moral et son cours tranquille, le fleuve gardant, lui, un goût saumâtre et une saveur amère. Sous l'invocation de Simenon et de Jean Vigo, magistralement menés, se déploient, entre chutes et rapides, l'histoire et le destin d'un homme.
Au départ Lazare est un homme honnête, il est marié avec Juliette et ensemble ils élèvent leur fille. Simplement un jour il rencontre Fornblung et sa femme, Ouliana – une femme Russe née au Kazakhstan – de 30 ans la cadette de son époux. Cette femme à la beauté hypnotique. Mais Lazare est un homme d’honneur, on ne touche pas à la femme d’un autre, quand bien même le désire est là. Pesant. Mais un jour, Fornblung va faire une proposition à Lazare, une proposition que « personne n’aurait refusée ! » et là c’est le début de l’une des plus belles époques de la vie de Lazare, mais aussi celle qui lui a tout coûté.
Son histoire il décide de la raconter au narrateur, et c’est probablement la première fois qu’il se livre tant les mots sont emprunts de pitié parfois, de colère souvent et de passion toujours. Un premier roman d’une sensibilité rare, si bien écrit qu’on se perd dans les pages et qu’on le termine en un rien de temps.