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Date de publication
Éditeur
Passés Composés
Collection
Hors collection Passés composés
Nombre de pages
183
EAN13
9782379332210
ISBN
978-2-37933-221-0
TROIS FEMMES, MADAME DU DEFFAND, MADAME ROLAND, MADAME VIGÉE LE BRUN
De CÉCILE BERLY
Passés Composés
17,00
Présentation
Le XVIIIe est le siècle de l'écriture de soi. La salonnière Madame du Deffand (1696-1780) écrit ainsi pour fuir son ennui, véritable maladie de l'âme. Baignée de culture aristocratique, mondaine, elle incarne la société d'Ancien Régime dans ce qu'elle a de plus frivole, de plus mélancolique aussi. Madame Roland (1754-1793) écrit quant à elle le sentiment, la politique et la Révolution. Nourrie de philosophie, elle est une idéaliste en tout : en amitié, en amour et même en politique. Madame Vigée Le Brun (1755-1842), enfin, écrit pour ras-sembler ses Souvenirs, pour les « fabriquer », pour peindre autrement en somme, ayant le sens quasi inné de la composition. De son écriture alerte et sensible, Cécile Berly raconte les parcours de ces femmes de lettres - salonnière, bourgeoise, artiste - à travers leurs trois univers épistolaires complémentaires. Elle donne à lire un XVIIIe siè-cle au féminin, véritable histoire de plumes, d'encre et de papier.
Le mot du libraire
1 mai 2020

Le XVIIIème siècle apparaît comme un havre merveilleux pour les femmes bien-nées, tenant salon, favorisant la circulation des idées, surtout nouvelles. Cécile Berly choisit trois femmes célèbres, trois épistolières et montre trois sensibilités bien différentes. D’abord parce qu’elles appartiennent chacune à des classes différentes de la société, et qu’elles n’y vivent pas exactement au même moment. Madame du Deffand appartient à la noblesse de Cour, a connu la Régence et possède une conscience aiguë de son rang, même si elle reçoit et apprécie Voltaire, elle se montre extrêmement réservée à l’égard des Encyclopédistes. Madame Roland, élevée au couvent, appartient à la bourgeoisie et, se mariant, épouse avec ferveur les idées révolutionnaires et abonde du côté de leurs excès, avant d’y succomber elle-même; en revanche ses idées sur l’émancipation des femmes relève d’une vision très patriarcale de la société. Enfin Madame Vigée-Lebrun est une artiste, la portraitiste la plus recherchée d’Europe, qui se réfugie en Autriche au moment de la Révolution, étant un symbole honni de la société de Cour alors même qu’elle est une des premières femmes à pouvoir exercer et vivre de son art en toute indépendance. Les femmes éduqués du XVIIIème siècle ne furent donc pas uniquement des dames de conversation, toutes partageant des opinions similaires. En quelque sorte cet essai subtil bouscule des idées reçues ou simplistes sur le rôle des femmes de notoriété publique. On découvre que leur rôle, leurs visées dans la société furent parfois même opposées. En vérité, elles reflètent bien les tensions, les mentalités en mouvement de leur époque avec ceci en commun, néanmoins, qu’elles se savent toutes moins légitimes que les hommes pour prendre la parole. Le genre épistolaire intéressant en soi évidemment, accompagne le sexe féminin comme une façon plus intime de dévoiler ses pensées sans rivaliser avec l’édification d’une oeuvre proprement dite, celle du roman, de l’essai philosophique, politique ou du traité esthétique auxquelles elles auraient pu prétendre.
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