« Molière, Beaumarchais, Becque », disait-on à l'époque où l'auteur des Corbeaux (1882) et de La Parisienne (1885) était célébré comme le « dernier des classiques ». Aujourd'hui, Henry Becque (1837-1899) fait partie des « oubliés chroniques » du répertoire. Il n'en reste pas moins, par la subtile noirceur et la cruelle ironie de ses pièces, le grand nom du réalisme au théâtre. Apôtre de la vérité à la scène, ce misanthrope change son encre en bile pour tendre au spectateur l'inquiétant tableau d'une société corrompue de la base au sommet. Il est, avec Émile Zola, l'autre maître d'André Antoine et de toute la génération du Théâtre-Libre. Ses quatre premières pièces sont ici recueillies.