"Un jour la lumière s'est éteinte et les esprits sont revenus"
A partir d'un évènement réel, un choc terrible entre deux singularités, naît un récit atypique qui interroge des zones frontières : humain/bête, civilisation/nature, rêve/réalité. Si la première partie du récit évoque le drame et la reconstruction physique de l'auteur vient dans un deuxième temps des interrogations et le besoin de trouver un sens à cette rencontre.
Les Evènes, peuple de Sibérie qui accueille Nastassja Martin depuis plusieurs mois l'ont surnommé "Mathuka", l'ours, et la bête s'invite également dans ses rêves bien avant le contact... troublant non ?
L'auteur amène le lecteur sur des chemins inattendus et convoque un fond animiste que partagent certains peuples qui conservent un lien avec les puissances à l’œuvre dans la nature. Une première lecture est loin d'épuiser "Croire aux fauves", récit bref d'une incroyable densité et hanté par des âmes sauvages d'une insondable profondeur.