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«Un silence brutal»
19,00
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Présentation
Dans ce coin des Appalaches, entre rivière et montagnes, que l'œuvre de Ron Rash explore inlassablement depuis Un pied au paradis, un monde s'efface devant un autre : à l'enracinement des anciens à leur terre succède la frénésie de profit des entrepreneurs modernes. Le shérif Les, à trois semaines de la retraite, et Becky, poétesse obsédée par la protection de la nature, incarnent le premier. Chacun à sa manière va tenter de protéger Gerald, irréductible vieillard, contre les accusations de Tucker, propriétaire d'un relais pour riches citadins curieux de découvrir la pêche en milieu sauvage. Dans leur esprit, Gerald est incapable d'avoir versé du kérosène dans l'eau, provoquant la mort des truites qu'il aime tant. Mais alors, qui est le coupable ? La voix de Becky incarne la poésie infinie de la prose de Ron Rash, dont la colère s'exprime dans la description des ravages de la meth, fléau des régions frappées par le chômage et délaissées par les pouvoirs publics.
En Caroline du Nord, en plein coeur des Appalaches, la rivière qui attire tant de citadins pour la pêche est empoisonnée. La drogue a envahit la ville qui tente par tous les moyens d’endiguer le fléau, où Les le shérif sur le départ, Becky la poétesse garde-faune et Gérald le vieillard amoureux des truites et des rivières se meuvent dans une intrigue admirablement menée par Ron Rash. On retrouve avec joie la pudeur de l’auteur de Par le vent pleuré vis à vis d’un monde en pleine mutation, mais aussi vis à vis des failles de ses personnages. La simplicité de l’intrigue n’en fait que renforcer le message : La cupidité est un des dangers qui menacent la biodiversité. Il nous invite également à « envisager » le monde, à s’émerveiller face au spectacle de la nature à contrario de ceux qui « ne sauront même pas qu’ils vivent dans ce monde ». Poétique tout autant qu’oxymorique, le dernier roman de Ron Rash évoque avec un rare intensité toute la beauté d’une région où les communautés, en proie au délire du profit d’une nation qui les laisse en marge de la société, tentent de subsister.