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«La nuit se lève»
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Présentation
“La vue va de soi, jusqu’au jour où quelque chose se détraque dans ce petit cosmos conjonctif et moléculaire de sept grammes, objet parfait et miraculeux, nécessitant si peu d’entretien qu’on ne pense jamais à lui…” Elisabeth Quin découvre que son œil est malade et qu’un glaucome altère, pollue, opacifie tout ce qu’elle regarde. Elle risque de perdre la vue. Alors commence le combat contre l’angoisse et la maladie, nuits froissées, peur de l’aube, fragilité de cet œil soudain osculté, trempé de collyres, dilaté, examiné, observateur observé… Elisabeth Quin raconte, avec une sincérité magnifique, cette traversée dont nul ne voudrait - maladie, destin ou don, comment savoir, qui change son quotidien en secret, et le secret en vie quotidienne. Nous l’accompagnons chez les médecins – et c’est Molière, de drôlerie, d’incertitudes, de sciences fausses ou vraies, avec de rares grands humains. Nous la suivons chez les marabouts, qui veulent la protéger de notre regard. Nous découvrons ses lectures, de Lusseyran à Hervé Guibert et Jim Harrison. Et comme elle, nous travaillons nos sens : fermer les yeux sous la douche ; marcher dans la forêt, la main dans celle de son compagnon ; écouter les oiseaux ; penser aux paysages ; écouter la nuit ; s’imaginer sans miroir, vue et malvoyante, prisonnière mais au-delà… La nuit se lève est ce récit, d’une beauté sublime, drôle à chaque page, terrifiant parfois, métaphysique malgré lui, sensuel, vivace – et contre toute attente, une marche vers la sagesse.
Un texte court, intelligent, pertinent autour du thème du handicap, puisque Elisabeth Quin raconte qu'elle a découvert il y a maintenant quelques années, qu'elle était atteinte d'un glaucome à l’œil, ce qui aura pour conséquence de la rendre aveugle à plus ou moins long terme.
Horreur absolue pour cette femme brillante qui se nourrit de culture et de livres depuis toujours, que ce soit pour son travail (journaliste) ou pour son plaisir personnel.
Malgré cette nouvelle alarmante l'auteur ironise en nous racontant ses visites quelquefois incongrues chez les médecins, ses pérégrinations philosophiques et autres qui lui permettent de tenir bon et de se projeter dans un futur plus qu'incertain.
Derrière cette réflexion pleine d'humour se cachent également l'angoisse de la dépendance et la prise de conscience du handicap qui progresse.
C'est piquant, c'est vif et souvent drôle, une véritable pépite dans cette rentrée 2019 bien sérieuse.