Deux jeunes garçons, deux univers que tout oppose : Pietro a grandi dans l'effervescence de la grande ville, à Milan, Bruno dans la solitude et l'immensité de la montagne, au cœur du val d'Aoste, en Italie. Rien ne les prédestinait à se rencontrer, mais c'est à l'âge de 11 ans qu'ils se lient d'une amitié indéfectible, une amitié d'enfant, du genre de celles que les années ne peuvent altérer.
Ce n'est pourtant que vingt ans plus tard qu'ils se retrouvent autour d'un projet fou : remettre ensemble sur pied une vieille bicoque en ruines, en pleine montagne, achetée par le père de Pietro peu avant sa mort. Cette figure paternelle, dont Pietro pensait s'être définitivement éloigné, hantera les pages de ce roman qui questionne la puissance de l'amour filial avec une grande justesse.
La langue de Cognetti est simple et dénuée d'artifices, elle ne s'encombre pas de métaphores superflues : elle saisit par petites touches les nuances infinies qui composent l'immensité des montagnes. Au plus près de la nature, Cognetti parvient à nous toucher avec des mots simples et des sentiments sincères, ceux qui font la complexité et la richesse de l'âme humaine : l'amitié, la nostalgie, l'amour familial.
L'écrivain nous prouve donc que les matériaux les plus simples composent parfois les œuvres les plus riches. Un très beau roman.