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MARCELLO
MUSEE BEAUX ARTS CANADA
Cinq continents
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Le mot du libraire

nom de guerre, nom d'art

Adèle d'Affry (1836-1879), duchesse de Castiglione, 'nom de guerre, nom d'art': Marcello. On connaît son chef-d'oeuvre, la Pythie de l'Opéra Garnier*, cette femme à la beauté étrange sur le point d'être possédée par Apollon, mais l'artiste est peu connue. Sa vie fut étonnante: duchesse et sculptrice. Captivée toute jeune par Michel-Ange, elle choisit cette voie atypique. Comme aucune formation officielle n'était ouverte aux femmes, ni dans sa Suisse natale, ni ailleurs, elle se forma auprès de professeurs privés et assista à des cours d'anatomie déguisée en homme. Pour les sculpteurs de l'époque il était d'usage de préparer un plâtre qui serait transposé en marbre par des praticiens, le maître faisant ensuite les finitions de sa main. En tant que femme et noble, Marcello rencontrait souvent la condescendance, voire le mépris, de la part de praticiens qui ne prenaient pas au sérieux les dilettantes- ce qu'elle n'était pas du tout! Mais Clésinger et Carpeaux l'encourageaient. Elle eut du succès assez tôt avec des bustes présentés au Salon, dont Bianca Capello. Ensuite elle sculpta plusieurs 'femmes fortes'- Hécate, la Bacchante, la Gorgone et, bien sûr, la Pythie. Côté duchesse, elle fréquentait la cour française et reçut des commandes du couple impérial. Eugénie préférait l'appeler duchesse Colonna (le nom de famille de son mari, mort quelques mois après leur mariage) car le nom Castiglione ne lui était pas agréable. Parfois on la confondait avec sa contemporaine, Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione, célèbre par sa beauté et ancienne maîtresse de Napoléon III. Marcello aurait dit aux huissiers qui annonçaient ses noms et titres dans les réceptions: 'Dites la laide'. Elle ne l'était pas et sa physionomie exprimait l'intelligence et le charme. Vers 1870 elle pensait abandonner la sculpture pour la peinture. Minée par la tuberculose, elle n'avait plus assez de force physique , et les éternels conflits avec les praticiens la fatiguaient. Elle peignit 'la belle ténébreuse', Berthe Morisot. Celle-ci voulait qu'elle pose pour son beau-frère, Manet. Ils se connaissaient et s'appréciaient mais Marcello refusa. La réputation de Manet était trop sulfureuse pour les cercles où évoluait la duchesse. Intelligente, pleine d'humour, lucide et très douée, elle est morte beaucoup trop jeune. Les reproductions et les extraits de sa correspondance et de ses mémoires (pas encore publiés mais le projet avance) donnent une bonne perception de son oeuvre et de sa personnalité. Ce bel album est le catalogue d'une exposition à Compiègne (où elle participa à des 'séries' ) jusqu'en février 2016, ensuite à Génève. *Garnier n'avait pas commandé la Pythie mais il s'intéressait au travail de Marcello et fit acheter la statue au Salon.


MAÏTÉ COIFFURE
De MARIE-AUDE MURAIL
École des Loisirs
7,50
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Un roman qui fait grandir

Louis doit faire un stage d'une semaine en entreprise comme tous les élèves de troisième. Mais ce collégien qui déteste l'école ne sait absolument pas où demander ce stage. Par chance, sa grand-mère connaît la propriétaire d'un salon de coiffure qui serait prête à accueillir un stagiaire. Cette semaine pleine de surprise se révèle être un tournant dans la vie de Louis et de toute l'équipe du salon Maïté Coiffure. Comment trouver sa place dans le monde quand on ne sait pas ce que l'on veut devenir ? Voila la question centrale de ce roman qui concerne tous les jeunes. En effet, cette histoire qui semble banale montre à quel point il est difficile de grandir dans notre société. Le style d'écriture employé par Marie-Aude Murail est en parfaite adéquation avec l'action qui se déroule sous nos yeux : direct et courant. Le tout donne un texte subtil et parfaitement maîtrisé. Dès 12 ans.


PLUIE DES OMBRES
De DANIEL QUIRÓS
Editions de l'Aube
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Après avoir fait la connaissance du héros, Don Chepe, lors du roman précédent intitulé "été rouge",nous pouvons découvrir cette fois-ci avec plus d'acuité, la critique des problèmes sociaux et politiques qui gangrènent le Costa Rica. Le détective,personnage bourru et attachant, aidé de son ami Gato,n'aime pas l'injustice et les crimes impunis. Il lutte pour la vérité,un certain idéal dont il se moque lui-même "c'est tous ces livres que j'ai lus, sans doute...". Enfin il faut souligner l'intrigue menée de main de maître. Vivement une troisième aventure de notre héros!


UNE BRAISE SOUS LA CENDRE
De SABAA TAHIR
Traduit par HÉLÈNE ZYLBERAIT
Pocket Jeunesse
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Un hymne à la liberté

Tout oppose Laïa et Elias. La jeune fille est une esclave de la caste des Érudits destinée à servir les membres de l'Empire dont Elias est un soldat d'élite. Pourtant, tous deux ont la même soif de liberté. Dans un monde désertique où la loi du plus fort régit le quotidien, nos jeunes héros vont devoir jouer de finesse pour s'en sortir. Palpitant et captivant, Une braise sous la cendre se lit d'une traite. Le point de vue des personnages qui ont grandi dans des milieux différents permet de montrer toute l'horreur de la dictature et de l'oppression. Heureusement la critique est loin d'être manichéenne. Empire et Résistance ont beaucoup de choses à se reprocher, aucun camp ne représente le modèle parfait. Ainsi, les grands adolescents et les admirateurs d'Hunger Games aimeront cette très bonne fiction. Attention tout de même, les scènes de violence sont assez crues : cœurs fragiles s’abstenir.


LA MAISON DE BERNARDA ALBA, DRAME DE FEMMES DANS LES VILLAGES D'ESPAGNE/DRAMA DE MUJERES EN LOS PUEBLOS DE ESPAÑA
De FEDERICO GARCIA LORCA
Traduit par ANDRÉ BELAMICH
Préface de JEAN-CLAUDE MASSON
Folio
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Le mot du libraire

J'ai des chaînes pour chacune de vous.

Alba: blanche, aube. Dans les murs blancs de la maison, sous un soleil écrasant, se meuvent des femmes en noir. Après la mort de son second mari, Bernarda a décrété 8 ans de deuil- pour elle, pour sa mère, pour ses 5 filles, même pour les servantes. Ce qui n'empêcherait pas un éventuel mariage de l'aînée, Angustias, 39 ans, souffreteuse, mais désormais en possession de la petite fortune léguée par son père, le premier mari de Bernarda. Et, en effet, un prétendant se déclare. Adela, la plus jeune, ne veut plus de cette vie: s'enterrer pendant 8 ans, toute sa jeunesse, non! Mais que faire pour échapper à Bernarda. Et la vieille María Josefa mère de celle-ci, est-elle désormais libre dans sa tête ? Un huis clos entre femmes (aucun homme n'est sur scène) où tout le monde s'épie, se jalouse. Comme entre voisins du village, de maison en maison, où celle de Bernarda n'est sans doute qu'un cas un peu plus poussé que les autres. Que ce soit en Andalousie ou ailleurs: la vie étriquée des femmes, la société figée, l'atmosphère rance des petites villes où la méchanceté règne. Une édition bilingue (toujours une bonne idée pour goûter la saveur d'une oeuvre traduite ) qui reprend la traduction de la Pléiade .




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