En 1825, au Théâtre des Funambules, le mime Deburau incarne, pour la première fois, un Pierrot ambigu et complexe. Loin de la tradition de la commedia dell'arte, ce masque révèle les contradictions humaines et se fait l'expression des inquiétudes du XIXe siècle. Incarnation de l'idéal romantique, puis de l'imaginaire fin-de-siècle, Pierrot séduit la plupart des écrivains modernes : Théodore de Banville, Gustave Flaubert, Théophile Gautier, Paul Verlaine, J.-K. Huysmans, etc. Ce volume offre un vaste choix de pièces consacrées à ce personnage, entre 1827 et 1903, et en tire plusieurs de l'oubli.