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«Notices De La Corse»
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Présentation
Au premier abord, la vallée qui s’étend sur une dizaine de kilomètres peut sembler morte. D’une beauté à vous couper le souffle, mais déserte. Cependant, si l’on tend l’oreille, on se rend compte que dans cet environnement, les sons se propagent bien au-delà du regard. Il suffit de ranger la carte que l’on transportait et de s’engager sur les sentiers pour apercevoir les manifestations du vivant qui, alors que le soleil est au plus haut, s’est réfugié à l’ombre des oliviers. Si l’on prend le temps de suivre le bruit de la cloche qui pend au cou de la vache, le bruissement d’un torrent montagneux, les notes qui s’échappent d’un poste radio sur la plage, le bruit des sabots qui résonnent sur le sol ou encore le bruit du moteur de la Harley que l’on entend au loin, alors on peut entrevoir ce visage de la Corse qui, à défaut d’y prêter attention, risquerait de nous passer sous le nez.
« Je suis tombé en amour avec la robustesse de l’île, et j’ai commencé à prendre mes propres notes et tenir un journal d’un endroit à un autre », explique Anton Renborg, photographe d’origine suédoise qui a sillonné l’Île de Beauté pendant quatre étés (2006 à 2009).
Anton Renborg ou les mirages de la Corse
Certaines œuvres s’appliquent à déjouer les clichés. Le photographe Anton Renborg a grandi dans la petite ville d’örebro, en Suède, mais rien dans ses images calmes et incandescentes n’évoque les ténèbres et les tourments de la photo suédoise incarnée par ses aînés Christer Stromhölm ou Anders Petersen. Quant à la vision de la Corse qu’il nous présente, elle ne coïncide pas davantage avec les chromos que nous avons en tête. Nulles criques paradisiaques. Point de villages pittoresques. Et surtout pas de chromie avantageuse forçant sur l’azur et les flamboiements naturels de l’ile de beauté. Si beauté il y a, elle se loge dans le poudroiement de lumière qui nimbe ces images. Comme si le Suédois était resté une bonne fois pour toutes ébloui devant les mystères de l’ilôt volcanique. N. W.