« Maintenant joins tes mains sur ton cierge et élève-le de façon que sa flamme soit à la hauteur de tes yeux. Elle sera cette flamme, la future goutte d’été de ton nouvel espoir. Voici que tu veux prier. Tu ne sais pas encore très bien ce que tu vas dire car tu es venu plus pour demander que pour offrir. Tu désires que soit exaucé ton souhait. Ta tête et ton cœur sont noyés par ton problème. Alors moi, l’Esprit de la Prière, je te souffle quelques paroles de force. Je les mêle à tes paroles d’appel désespéré. Et peu à peu, je les teinte d’une lueur discrète mais efficace. La pointe de ton cœur s’éveille. C’est un soleil ! Si tu le touches juste, il s’éclatera en mille rayons de lumière et ses rayons seront ses grâces. Que l’un d’eux t’atteigne et ta prière se réalise. Il est des prières comme de la foudre, elles illuminent l’intérieur du corps sans le tuer. » Poète et peintre, Mario Mercier nous donne ici un long poème incantatoire dans un esprit de fidélité à ses maîtres : Gibran, Rimbaud, Magre, Whitman… Plus que jamais, à la fin de ce siècle atroce et merveilleux, l’art de prier, l’art de donner, reste le grand art du cœur et de la noblesse de l’Homme.