Cette correspondance entre Romain Rolland, ermite de Villeneuve, puis de Vézelay, et Georges Duhamel, globe-trotter de l'Europe et du monde, nous révèle l'attitude de deux hommes face à la crise de civilisation qu'entraîne la première guerre mondiale, et face au communisme qui se développe les années suivantes. Elle souligne notamment la différence de l'idée qu'ils se font de l'humanisme. Après une longue période sans nuages, leur amitié subit des éclipses, mais se maintient, malgré les désaccords profonds, pour finalement se dénouer brutalement. Au vrai, dès les années trente une faille se produit, due à la fois à l'engagement politique de Romain Rolland et à la présence à ses côtés de Marie Koudacheva, « espionne » venue de Moscou selon Duhamel.