De jeunes skinheads veulent la mort d'un vieil étranger qui habite le quartier. Un gars paumé organise un hold-up foireux dans une banque de banlieue avant de se faire sauter la cervelle. Un gamin qui ne vit qu'au travers de ses comics se venge de toutes les souffrances que lui fait endurer son entourage. Des membres de l'ancienne sécurité de l'Etat torturent à mort un homme avant de se rendre compte qu'ils se sont trompés de cible. Au beau milieu d'une bande de clodos perdus entre héroïne et mauvais vin, un ange passe... puis trépasse...

Les nouvelles qui composent le dernier album de TBC sont noires comme la mort et étincelantes comme des diamants. Des bijoux narratifs qui montrent, dans un constat clinique et néanmoins émou vant, l'état désastreux de l'Europe de l'Est d'aujourd'hui. Evitant toute complaisance, toute démagogie, Tomaz Lavric nous invite à partager des tranches de vie qui nous prennent aux tripes et nous laissent une sorte de mauvais goût au fond de la gorge... On appelle ça la mauvaise conscience.