Le 19 juillet 1870 la France s’engage dans une guerre imbécile contre les royaumes allemands unis derrière la Prusse.  Le conflit tourne bien vite à la catastrophe pour l’armée française prétendument la plus puissante d’Europe. A sa tête  Napoléon III empereur fatigué, malade, vieux et presque mourant. En engageant ce conflit il n’avait rien à gagner. Il y perdra son empire, son honneur et sa gloire. C’est le portrait intime de cet homme à ce moment-là de son histoire que réalise avec brio Nicolas Chaudun dans ce livre. On est au plus près d’un homme qui souffre et dont l’entourage d’une grande médiocrité ne saura lui épargner l’opprobre.  Un portrait finalement attachant de Napoléon III qui apparaît ici dans toute son humanité. Il faut lui savoir gréer nous dit Nicolas Chaudun d’avoir pris conscience très tôt de son incapacité à mener cette bataille et du constant souci qu’il eut d’en abréger le cours, épargnant à ses soldats des pertes inutiles. Un livre assurément à porter au crédit de celui qui a été le premier Président de la République élu au suffrage universel et le dernier souverain de France et qui reste injustement mal-aimé et méconnu.

Chroniques des derniers jours du Second Empire. Sans parti pris Nicolas Chaudin souligne la souffrance physique de Napoléon III la gabegie de l'Etat-Major, les louvoiements du gouvernement et l'ambition de d'une impératrice sans compétences... L'auteur nous touche dans sa description d'un homme défait, honteux devant son fils, ses troupes et son peuple. Ce désastre de Sedan nous éclaire sur l'histoire à venir.