Reccueil de poêmes tiré de l'album de Robert Spline, avec quelques dessins inédits de l'artiste Matt B, qui a fait la pochette.

« Le choix du nom d'Istanbul s'est imposé dès le départ, tant la ville d'aujourd'hui incarne le projet de cet album : la rencontre de mondes qui d'habitude se côtoient sans se mélanger, un chaudron bouillant qui semble prêt à exploser à chaque instant mais qui pour autant déborde de tendresse et de magie. Loin de la carte postale, les rues y croulent sous les voitures et la modernité se heurte à la misère à chaque carrefour. Un choc des civilisations souvent rude mais qui engendre un mix culturel actuel et d'une richesse étonnante. Il n'y est pas rare d'y entendre un joueur de baglama improviser avec un Dj et un chanteur oriental au coin d'une rue, et les nuits longues y sont propices à toutes sortes de fusions sonores dans les clubs qui ferment tard.
Une poésie contemporaine libérée de ses frontières, internationale mais chantée en Français pour pouvoir mettre des mots sur la révolte, sur l'absurde mais aussi sur cette douceur qui subsiste, sur l'autre qui continue à vous réchauffer au milieu des méandres et du bruit. « Istanbul » cherche à poser un regard sur ce monde en mouvement, à chercher dans le clair-obscur des sources d'espoir et cette chaleur que l'on ressent dans les rues du monde même si le monde semble perdu.
L'album invite au voyage, à la découverte, Robert Spline raconte des chemins improbables, des histoires ou l'on peut se perdre et des pays inconnus, mais il parle aussi de cette petite part d'universel qu'il reste à chacun d'entre nous. » Frédéric PARODI