« Aucune société aborigène, qu’elle vive au Nord dans les régions arctiques ou au Sud en Nouvelle-Zélande, n’est étrangère à la pratique du tatouage. Celle-ci était en outre perpétuée aussi bien par les Juifs d’antan que par les premiers Britanniques. En Afrique, si certains autochtones se tatouent, beaucoup pratiquent plus couramment la scarification en frottant du sel sur des incisions pratiquées en divers endroits du corps. Les habitants du Kordofan et du Darfour trouvent très séduisants les individus portant ces scarifications. Dans les pays arabes, la beauté n’atteint la perfection qu’une fois les joues ou les tempes marquées. »


Aujourd’hui, il nous est difficile d’imaginer à quel point la pratique du tatouage était répandue à l’époque où Charles Darwin a écrit La descendance de l’homme et la sélection sexuelle (1871) dont est extraite cette citation. Les coutumes tribales relatives aux ornements corporels ont presque entièrement disparu et ne sont plus transmises aux jeunes générations ; pourtant, les motifs « tribaux » ont fini par occuper une place prépondérante dans les styles de tatouages occidentaux.


Au fil des chapitres, l’auteur aborde longuement les tatouages des différentes zones géographiques de la planète et les sources d’inspiration à l’origine de leur création ; il les accompagne de nombreuses illustrations, rares et inédites, dénichées dans les bibliothèques et les musées du monde entier. Au cours des huit années nécessaires à Maarten Hesselt van Dinter pour rédiger cet ouvrage, il voyagea aux quatre coins du monde, visitant des archives et des collections extraordinaires et rencontrant certaines des tribus décrites ici.


Associant une lecture empirique de l’histoire, une analyse culturelle et un style extrêmement limpide, Le tatouage à travers le monde apporte une contribution essentielle aux efforts actuels visant à écrire une histoire du tatouage convaincante.


 


(Bibliographie complémentaire en ligne à retrouver ici !)