Publié en feuilleton en 1852, Les Nuits d'octobre expérimente un réalisme ironique, inséparable des caprices de l'imagination fantaisiste et de la liberté de l'essai. Cette veine est encore indiquée dans Contes et Facéties, publié à la fin de l'année 1852 mais rassemblant des textes parus auparavant. Gérard de Nerval y ressuscite la goguenardise de la bohème romantique et réactualise diverses valeurs du conte : le conte bousingot dans La Main enchantée ; le canard journalistique associé à un fantastique facétieux dans Le Monstre vert ; et le conte folklorique dans La Reine des poissons. Ressourcées à l'imaginaire, ces écritures transgressives revêtent une valeur d'opposition, juste à l'orée du Second Empire.